La Haute cour sierraléonaise a ordonné samedi à la Commission électorale nationale (NEC) d’arrêter les préparatifs du second tour de la présidentielle prévu mardi, à la suite d’une requête d’un juriste du parti au pouvoir au sujet d’allégations de fraudes.
L’arrêt ordonne à la NEC de stopper ses travaux jusqu’à « la décision » de la Haute cour, qui interviendra au plus tard lundi, à la veille du second tour.
Le juriste Ibrahim Sorie Koroma, membre du parti au pouvoir All Peoples’ Congress (APC), estime dans sa requête que des accusations de fraudes électorales doivent faire l’objet d’une enquête avant que le processus électoral ne se poursuive.
Le candidat du principal parti d’opposition, le SLPP, l’ancien général Julius Maada Bio, a obtenu une courte avance sur Samura Kamara de l’APC, ancien ministre des Affaires étrangères avec 43,3% des suffrages contre 42,7 % au premier tour le 7 mars.
Les missions d’observateurs étrangers et de la société civile, notamment celle de l’Union européenne, avaient salué le bon déroulement du scrutin, qui combinait élections présidentielle, législatives et locales, marqué par une participation atteignant le niveau exceptionnel de plus de 84%.
Elles ont également souligné le caractère généralement pacifique de la campagne, à l’exception d’actes d’intimidation et de violence dans les tout derniers jours.