Le pape François a reçu lundi au Vatican quelque 300 jeunes venus du monde entier pour les écouter avant l’ouverture d’un synode (assemblée d’évêques) qui doit leur être consacré en octobre.
« Nous avons besoin de vous pour préparer le synode », a lancé le pape argentin, en recevant ces jeunes pour un pré-synode prévu jusqu’à samedi au Vatican.
« Nous avons besoin de prendre des risques, parce que l’amour sait prendre des risques. Sans prendre de risques un jeune vieillit, et l’Eglise avec lui », a encore lancé Jorge Bergoglio, 81 ans.
Voila pourquoi, a-t-il ajouté, « nous avons besoin de vous les jeunes, pierres d’une Eglise au visage jeune, mais pas +lifté+, pas rajeuni artificiellement ».
« Nous avons besoin de jeunes prophètes », a-t-il encore lancé.
Cinq jeunes venus de plusieurs continents ont ensuite été invités à poser des questions au pape, dont une jeune Nigériane, victime de la traite des femmes, un étudiant français non catholique, une étudiante argentine, un séminariste ukrainien et une religieuse chinoise.
Les jeunes du monde entier sont invités depuis des mois à donner leurs opinions via des réseaux sociaux dédiés, ou répondre à un questionnaire de l’Eglise. Le pape s’est d’ailleurs dit frappé par l’appel lancé dans certains de ces mails par « plusieurs jeunes demandant aux adultes de leur être proches et de les aider dans les choix importants » de leur vie.
Dans un livre de conversations, « Dieu est jeune », à paraître mardi dans plusieurs pays, le pape François souligne également l’importance d’un dialogue entre générations, sans tomber dans le jeunisme. »
« Il y a trop de parents qui sont des adolescents dans leur tête, qui jouent à la vie éphémère éternelle et qui, consciemment ou non, rendent leurs enfants victimes de ce jeu pervers », met-il ainsi en garde dans ce livre.
Lors de leur assemblée d’octobre, les évêques doivent débattre officiellement sur « les jeunes, la foi et le discernement vocationnel », réfléchir aux moyens pour l’Eglise « d’accompagner les jeunes dans leur chemin existentiel vers la maturité ».
Le synode d’octobre devra, entre autres, se pencher sur la crise des vocations, alors que de moins en moins de jeunes se montrent intéressés par la prêtrise ou la vie religieuse.
En octobre 2014 et 2015, les deux précédents synodes, consacrés à la famille, avaient illustré les profondes divisions au sein de l’Eglise face aux évolutions sociétales.
SOURCE : AFP