Les agents de santé ont menacé ce lundi, de paralyser totalement leur secteur à travers une grève « sèche » de quatre jours à compter de mardi, si le vice-doyen de la Faculté des Sciences de Santé Majesté Ihou Watéba et les deux étudiants en garde à vue, ne sont pas libérés.
Ces personnes sont gardées au Service de renseignement et d’investigations (SRI), dans une affaire de « manipulation de notes » à la Faculté des Sciences.
Parmi les deux étudiants (tous de cette faculté), figure le fils du professeur David Dosseh (ancien secrétaire général du Syndicat des praticiens hospitaliers du Togo/Synphot) et premier porte-parole du Front Citoyen Togo Debout, une organisation de la société civile très critique vis-à-vis du pouvoir.
Le professeur Majesté Ihou Watéba et les deux étudiants sont gardés à vue pour « fraude et de complicité de fraude », accusations rejetées par le Synphot qui a appelé lors d’une Assemblée générale tenue ce lundi, à cette grève « sèche ».
Des responsables du Front Citoyen Togo Debout ont également dénoncé des « actes d’intimidations », en raison du fils du premier porte-parole dudit Mouvement, très engagé ces derniers mois dans la crise qui secoue le Togo depuis septembre.
« Les services ne fonctionneront pas de Lomé à Cinkassé. Cependant, la réanimation et les services d’hémodialyse et le Centre national de transfusion sanguine peuvent fonctionner à minima », a précisé Dr. Gilbert Tsolenyanou (porte-parole du Synphot).
« Les morgues seront fermées : pas d’entrées, pas de sorties. Les urgences seront fermées, les caisses seront aussi fermées », a-t-il précisé.
Par ailleurs, le Synphot exige également l’équipement des hôpitaux publics et le recrutement du personnel soignant.
Selon de récentes statistiques, le secteur de la santé compte plus de 10.000 agents et plus de la moitié sont des contractuels. FIN
Abbée DJAGLO/ Rédaction
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