L’Alliance Solaire Internationale (ASI), nouvelle organisation internationale qui vise à accélérer le déploiement de l’énergie solaire dans les 121 pays à fort ensoleillement situés entre les tropiques du Cancer et du Capricorne, est une « chance pour le monde entier et plus encore pour les régions situées entre les tropiques comme l’Afrique de l’ouest », a affirmé ce dimanche à New Delhi (Inde) le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé.
Le président togolais a pris part au Sommet fondateur de cette Alliance. Le président français Emmanuel Macron était aussi à la tribune de ce grand rendez-vous.
« L’Alliance Solaire Internationale est une chance pour le monde entier et plus encore pour les régions situées entre les tropiques comme l’Afrique de l’ouest. Au sein de la Cédéao, je peux vous dire que nous sommes des champions de l’ensoleillement ! Il est donc naturel que nous entendions être également des acteurs engagés de cette Alliance ; ceci d’autant plus que, jusqu’ici, l’évolution contrastée du développement mondial ne nous a pas permis de tirer tous les profits de notre exposition quasi permanente au rayonnement solaire », a déclaré à la tribune de ce sommet Faure Gnassingbé, également président en exercice de la Cédéao.
« Nos Etats sont résolus à engager une transition énergétique fondée sur cette richesse disponible, respectueuse de l’environnement et qui offre de si grandes perspectives. Ces progrès sont tributaires d’une démarche solidaire et responsable. Pour cela, nous devons concrètement avancer ensemble et mettre en œuvre les solutions qui contribuent au mieux-être des populations contemporaines tout en préservant la planète pour les générations à venir », a-t-il souligné.
La Cédéao, a poursuivi Faure Gnassingbé, « ambitionne de porter progressivement la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique à 35% en 2020 et 48% d’ici 2030. Ce faisant, nous ferons de notre région un corridor des énergies renouvelables pour l’accès universel à l’électricité ».
Le chef de l’Etat togolais n’a pas passé sous silence, les actions menées ces dernières années par le Togo.
« Pour parvenir à l’accès universel à l’électricité, le Togo mon pays déploie plusieurs actions ciblées en direction des localités les moins bien desservies, essentiellement en zone rurale. Mais il y a encore fort à faire dans ce domaine pour étendre de façon significative la desserte, ouvrir d’autres horizons et apporter à nos populations le bénéfice des nombreuses applications qui peuvent se développer autour du capital solaire », a reconnu Faure Gnassingbé.
« Nous y parviendrons, car nous ne sommes pas seuls. Nous pouvons compter sur la force de l’Alliance que nous fondons aujourd’hui pour apporter la lumière du développement aux hameaux les plus modestes », a-t-il précisé.
« Au Togo, nous avons lancé une initiative intéressante d’électrification par kits solaires individuels à prix préférentiels. La phase pilote vise 20.000 ménages dès l’année prochaine, et 300.000 d’ici 2022. Les premiers foyers connectés parlent avec enthousiasme de réels changements dans leur quotidien, du jour au lendemain. Nous mettons aussi l’accent sur l’installation de mini-centrales photovoltaïques. J’en ai inauguré une il y a quelques jours et l’engouement des populations nous confirme que nous sommes sur la bonne voie », a-t-il exposé.
« C’est grâce à l’énergie du soleil que s’allument ces étoiles de joie et d’espoir dans les yeux de milliers de togolais, d’africains, d’indiens et dans le monde entier. Nous avons le devoir de maintenir cette flamme allumée. Nous avons la responsabilité de tout mettre en œuvre pour que l’Alliance Solaire Internationale grandisse, se consolide et prospère », a lancé Faure Gnassingbé depuis la tribune.
Précisons que l’idée de créer cette Alliance a été lancée par la France et l’Inde lors de la conférence de Paris pour le climat en décembre 2015.
Depuis le 6 décembre 2017, l’Alliance a acquis le statut d’organisation internationale. A ce jour, l’accord-cadre définissant ses statuts a été signé par 52 pays et ratifié par 26 d’entre eux.
L’objectif de cette nouvelle Alliance est d’atteindre une capacité installée d’un terrawatt (1 000 gigawatts) d’ici à 2030, soit cinq fois plus qu’actuellement. Une centaine d’acteurs du privé, rassemblant aussi bien des énergéticiens que des investisseurs, se sont engagés à apporter 1.000 milliards de dollars (947 milliards d’euros) sur la période.
Le président français Emmanuel Macron — dans son discours — a annoncé le financement de 700 millions d’euros supplémentaires d’ici à 2022, en prêts et en dons débloqués par l’Agence française de développement (AFD), ce qui portera les efforts de la France à un milliard d’euros. FIN
Junior AUREL
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