Une suspension de l’aide humanitaire a été prolongée dans une localité du nord-est du Nigeria où trois employés nigérians de l’ONU ont été tués au début du mois lors d’un raid des islamistes du groupe Boko Haram, a rapporté samedi l’ONG Médecins sans frontières (MSF).
MSF et l’ONU ont retiré leur personnel de Rann après l’attaque survenue le 1er mars et les Nations unies avaient annoncé la semaine dernière une suspension de leurs activités dans la ville jusqu’à vendredi.
La mesure a été prolongée jusqu’à mardi prochain au plus tôt, a déclaré l’ONU à Abuja, tandis que MSF n’a pas fixé de date à un retour.
« Nous considérons que la zone ne bénéficie pas de protection », a dit Kerri Ann Kelly, coordinatrice de l’ONG pour l’Etat de Borno où se situe Rann.
L’attaque s’est produite dans cette localité, proche du Cameroun, où se trouve un camp de déplacés de 55.000 personnes et où près de 80.000 personnes dépendent de l’aide alimentaire et sanitaire. Huit soldats nigérians d’une base militaire proche du camp de déplacés et qui était apparemment visée ont également été tués.
Mme Kelly a souligné que le temps pressait pour une reprise des activités humanitaires avant l’arrivée de la saison des pluies où la nourriture est plus rare et les maladies sont plus fréquentes.
« Si nous ne pouvons nous rendre sur place, la saison des pluies va être un problème », a-t-elle averti.
SOURCE : AFP