Le premier rapport d’évaluation indépendante du Programmes Pays (2008-2017) du Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) a été présenté ce mardi à Lomé lors d’une vidéo-conférence, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
La rencontre a été présidée par Khardiata Lo N’Diaye (Représentante du PNUD au Togo) en présence Etsri Homevor (secrétaire général du ministère de la planification du développement). Des partenaires techniques et financiers et des responsables de la société civile étaient également présents.
Le PNUD organise régulièrement des évaluations indépendantes faites par des structures neutres pour apprécier et évaluer la contribution de ladite institution au développement du pays.
Cette évaluation — la première du genre au Togo — qui couvre la période de 2008-2017, a permis de mettre en exergue quelques points importants.
Cette évaluation indépendante de Programme Pays a été menée par le bureau indépendant d’évaluation présidé par Naido Irnad autour de deux grands axes : la gouvernance pour l’accélération de la croissance inclusive et le développement humain durable.
Pour réaliser ce rapport, deux missions (une mission préparatoire et une mission de collecte de données) ont été dépêchées au Togo en 2017.
« Le rapport de cette évaluation montre que la coopération entre le PNUD et le Togo est pertinente, car elle est alignée sur les besoins du pays et des populations. Cette coopération est efficace, car elle permet d’avoir des résultats sur le terrain qui améliorent les conditions de vie des populations. Les points sur lesquels des améliorations ont été recommandées est tout ce qui touche les éléments de durabilité. Il a été constaté que pour certains programmes, à chaque fois que le PNUD se retire, le programme n’évolue pas. Nous devons également travailler sur les questions de suivi-évaluation et permettre aux partenaires nationaux, au PNUD, aux acteurs de la société civile et à la presse d’aller sur le terrain voir ce qui se fait, afin de le rapporter pour qu’on puisse avoir des rapports de qualité », a-t-il indiqué.
« Le rapport a également fait état du rôle majeur que le PNUD joue du point de vue stratégique en tant que coordonnateur des partenaires financiers et techniques. Et ces éléments devront être renforcés pour accompagner le Togo dans son développement, parce que nous sommes en train d’appuyer le Togo à faire son plan national de développement. Cela demande de mettre en place des mécanismes de suivi pour que les résultats puissent être à la hauteur des attentes de développement des populations en particulier « , a-t-il souligné.
Le PNUD, a poursuivi M. Fall, accompagne le Togo dans trois grands axes notamment la gouvernance (démocratique, institutionnelle, économique), le développement durable d’environnement et la création de richesse : « Le Togo a fait le choix de 69 cibles prioritaires déjà identifiées sur les 166 et nous allons les accompagner à atteindre ses objectifs de développement durable, car le Togo a été le seul pays au monde à présenter à trois reprises son rapport sur l’avancement des ODD ».
Le secrétaire général du ministère de la planification du développement a pour sa part apprécié l’approche conduite pour cette évaluation qui a été participative, une évaluation indépendante pour le PNUD qui a permis à la mission d’échanger avec la partie nationale.
« Nous nous rendons compte que les conclusions de cette évaluation retracent effectivement le contexte actuel et la nature du partenariat entre le PNUD et le gouvernement. Les questions qui ont été soulevées et les constats qui ont été faits reflètent les conclusions de l’évaluation qui pour notre part, nous montrent que les analyses ont été faites en restant sous l’angle de l’impartialité. Nous nous retrouvons dans les grandes lignes des recommandations qui pour nous, vont dans le sens d’encourager le PNUD à renforcer et consolider davantage son action en appui aux efforts du gouvernement qui pour nous reste non seulement au niveau du renforcement de capacités en planification suivi-évaluation, mais également en coordination de l’action des partenaires pour mobiliser davantage nos ressources et renforcer la signature de travail avec les partenaires », a précisé Etsri Homevor.
« Nous pensons que le PNUD s’inscrit déjà dans cette dynamique et nous ne pouvons qu’encourager cette institution à renforcer l’action pour que dans les années à venir, le Système des Nations Unies en travaillant avec les autres partenaires techniques et financiers, puissent accompagner la mise en œuvre du plan national de développement qui va conduire et décliner les actions de développement pour les cinq prochaines années » a ajout M. Homevor. FIN
Abbée DJAGLO
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