Recours excessif à la force, droit à la liberté d’expression réprimé, fermeture des médias et arrestations des dirigeants associatifs etc… Le Togo est encore épinglé par Amnesty International dans son rapport 2017/2018.
Selon ce rapport, les autorités togolaises ont « continué de restreindre les droits à la liberté d’expression et de réunion lors de manifestations de masse organisées par des groupes d’opposition ».
« Les forces de sécurité ont eu recours à une force excessive contre des manifestants ; 11 personnes au moins ont été tuées. Les arrestations et détentions arbitraires, la torture et les autres formes de mauvais traitements, ainsi que l’impunité en cas de violations des droits humains, avaient toujours cours », affirme Amnesty International.
« Comme les années précédentes », poursuit l’Organisation dans son rapport, « les forces de sécurité, armée comprise, ont usé d’une force excessive et meurtrière pour réprimer et disperser des manifestations pacifiques. Elles ont fait évacuer des contestataires avec violence, frappé des membres de l’opposition et maltraité des journalistes ».
« Les autorités ont continué de réprimer le droit à la liberté d’expression. Elles ont, de façon arbitraire, fermé des médias et arrêté des dirigeants associatifs et des leaders de l’opposition en raison des opinions dissidentes qu’ils exprimaient. Elles ont également bloqué l’accès à internet pour empêcher des militants et des journalistes de signaler des violations », souligne le rapport.
Le document a également fait cas d’autres situations dont la coupure de l’Internet pendant neuf jours en septembre, alors que se tenaient des manifestations conduites par l’opposition.
La sortie de ce document intervient à une période où le pouvoir et l’opposition ont décidé de se parler, afin de trouver une solution durable à la crise qui secoue le pays depuis plus de six mois.
Démarrées lundi, les discussions avaient été suspendues, après une longue journée de débats en présence du président ghanéen Nana Akufo-Addo (facilitateur dans la crise).
Le dialogue reprendra vendredi. En rappel, le Togo est fortement plongé dans une nouvelle crise depuis septembre dernier, avec des manifestations répétées de la coalition de l’opposition qui exige notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.
Certains leaders de ce regroupement de 14 partis politiques demandent ouvertement le départ du président Faure Gnassingbé. FIN
Junior AUREL
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