Les acteurs de la filière avicole du Togo prennent part à Kpalimé (120 Km de Lomé) à un atelier de trois jours sur l’amélioration des performances de la filière avicole moderne, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Organisée par le ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique à travers la direction de l’élevage, avec l’appui de la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA), cette rencontre regroupe les cadres du ministère, les responsables de projets et programmes intervenant dans la filière avicole, les centres de recherche et institutions spécialisées dans l’aviculture, les représentants des organisations et collèges d’acteurs de la filière avicole moderne, ainsi que des professionnels du secteur de l’élevage.
La rencontre vise à jeter les bases d’une bonne structuration des acteurs de la filière avicole dans une dynamique d’amélioration des performances avicoles des différents acteurs des maillons de la chaine de producteurs et d’augmentation de la disponibilité en produits carnés sur le plan national.
Il s’agit pour les acteurs, d’échanger sur un thème fédérateur pour la filière, qui permettra au terme des travaux, de présenter des recommandations aux autorités, mais aussi des résolutions interprofessionnelles à mettre en œuvre par les professionnels eux-mêmes.
C’est également l’occasion d’identifier les difficultés, les contraintes, les faiblesses de la filière et les besoins de renforcement des capacités organisationnelles, techniques et d’élaborer un plan d’action pour lever ces contraintes et difficultés.
Au cours de la rencontre, les participants suivront une présentation sur la situation sur l’aviculture moderne au Togo et une prévision en politique agricole. Les travaux de groupe leur permettront d’apporter des résultats concrets pour l’amélioration de la consommation des produits locaux et de la transformation des produits, en respectant toutes les normes internationales.
Selon Kombaté Dindiogue (le directeur de cabinet du ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de l’Hydraulique), le sous-secteur togolais de l’Elevage connait un essor important dans l’élaboration de la mise en œuvre du Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et de Nutrition (PNIASAN) entre 2012 et 2015.
« A travers ce programme, plusieurs actions ont été menées, ce qui a permis de toucher directement environ 13.000 bénéficiaires de la filière avicole. Dans le cadre de la récapitulation des cheptels à travers le Projet d’Appui au Secteur Agricole (PASA), il a été assuré la couverture vaccinale à plus de 90% de la volaille, à travers la mobilisation de plus de 2900 vaccinateurs villageois, de 25 vétérinaires privés pour toucher plus de 8 millions de volailles après trois campagnes de vaccination. Toutes ces actions ont permis une croissance non moins importante de la production de la filière, qui est passé à 6,72% entre 2010-2015 alors qu’il était de 3,96% entre 1996 et 2012 », a-t-il souligné.
Ce dernier a rappelé que le gouvernement a adopté une nouvelle politique en vue d’adopter une nouvelle politique agricole en décembre 2015 et validé son Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire et Nutritionnelle (PNIASAN 2017-2026).
M. Kombaté Dindiogue a souhaité que les participants proposent des recommandations pratiques et applicables, qui les aideront à s’organiser et à identifier les différentes difficultés pour que la filière soit bien structurée, afin que le rôle de chaque acteur soit bien défini.
Pour Dr Daniel Batawui (président de l’Organisation Mondiale de la Santé Animale), le Togo est parti de 8 millions de têtes de volailles en 2011 à 25 millions en 2017. Il a souligné la nécessité de trouver des mécanismes afin que les agriculteurs se sentent entrepreneurs capables d’utiliser leurs produits pour créer des emplois et résoudre les problèmes socio-économiques. FIN
Bolassi ATCHINAKLE
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