Le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé doit finir son mandat en 2020, contrairement aux exigences de certains leaders de la coalition de l’opposition qui demandent son départ immédiat, mais il ne se représentera pas, a proposé ce mercredi Mgr Philippe Fanoko Kpodzro, Archevêque émérite de Lomé et
« En toute humilité, je réitère la demande de la réhabilitation de la constitution de 1992 dans son intégralité, avec toutes ses implications juridiques, et des élargissements enrichissants si nécessaire. Ce qui suppose que notre Chef de l’Etat finisse complètement, convenablement et dignement son mandat actuel, et accepte de ne plus se représenter aux élections de 2020, ce qui sera tout à son plus grand honneur », a souligné Mgr Kpodzro, devant des journalistes.
Selon ce dernier, la Constitution de 1992 « n’est pas taillée sur mesure contre une personne ».
« Pour nous autres, cette Constitution représente en réalité une vraie voie de salut pour un processus démocratique paisible dans notre pays, contrairement à certaine opinion qui estimerait qu’elle serait taillée contre une personne. Ce qui n’est pas vrai, et vouloir en faire un argument de résistance à l’éventualité de retour de ladite constitution, relève du pur dilatoire », a-t-il précisé.
Mgr Kpodzro n’a pas oublié les partis politiques et aux associations de la société civile : « il est important de privilégier le culte de l’intérêt et du bien commun, au lieu de l’esprit partisan du +moi ou rien+ dont ils nous ont fait la démonstration jusqu’à maintenant, preuve des démons, esprits du mal, habiles à diviser pour régner ».
La sortie de ce principal artisan de la constitution de 1992, intervient la veille de l’ouverture des travaux préparatoires du dialogue intertogolais. Les discussions proprement dites seront ouvertes lundi prochain.
Le Togo est fortement plongé dans une nouvelle crise depuis septembre, avec des séries de manifestations des 14 partis politiques de la coalition de l’opposition qui exigent notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.
Certains leaders de ce regroupement demandent ouvertement le départ du président Faure Gnassingbé.
La communauté internationale a appelé à plusieurs reprises, l’opposition et le pouvoir à des pourparlers pour une sortie définitive de la crise. FIN
Edem Etonam EKUE
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