Des journalistes de radios des régions des Plateaux et centrale et de télévisions du Togo ont bouclé vendredi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), trois jours de conclave axés sur le handicap, le genre et la protection de l’enfant, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Organisée par la Fédération Togolaise des Associations de Personnes Handicapées (FETAPH), cette formation qui a reçu l’appui financier de Plan International Togo et la BMZ, a été assurée par un consultant du Forum des Organisations de Défense des Droits des Enfants au Togo (FODDET).
Elle s’inscrit dans la cadre de la mise en œuvre du projet « Promotion des Droits des Enfants Handicapes à travers la Réadaptation à Base Communautaire », piloté dans les préfectures de Blitta et d’Est-Mono.
Il s’agit d’expliquer l’approche RBC (Réadaptation à Base Communautaire) et son bien fondée aux hommes des médias, de définir la notion de handicap (ses différentes formes et la thématique de l’inclusion), de définir la protection de l’enfant en lien avec le handicap et le genre et d’élaborer un plan d’action pour faire le suivi des actions menées par les médias dans le domaine du handicap le genre et la protection de l’enfant.
Au cours de l’atelier, les participants ont suivi des présentations sur la protection de l’enfant, le handicap, le handicap et les droit de l’enfant, les mécanismes de protection des droits de l’enfant et le contenu de la convention relative aux droits des personnes handicapés (CDPH).
Il y a eu aussi une présentation des thèmes de plaidoyer en cours en lien avec l’inclusion et l’élaboration d’un plan de retour.
Il y a eu des questions-réponses suite à ces présentations, et des travaux de groupes portant sur des exercices pratiques et la mise en situation ou jeux de rôle.
Les participants ont planché sur un exercice pratique où le journaliste d’un média communautaire est invité à couvrir un évènement de grande envergure dans un canton appelé VODY. Seulement lors de la couverture, il a été déçu de constater que le chef à introniser est un handicapé et aveugle. Il lui est alors demandé de faire son papier pour annoncer l’événement sur sa chaîne radio. L’exercice consiste à amener le journaliste à sortir de sa perception négative de la personne handicapée, promouvoir et valoriser cette personne handicapée.
Ces journalistes formés, auront également pour rôle de susciter les bonnes volontés pour accompagner le travail qui se fait sur le terrain dans le domaine de la promotion et de la protection des personnes handicapées.
Pour Kegué Sylvestre (chargé du projet FETAPH), l’une des activités phares est de réunir les médias pour parler du handicap, précisant que pour les gens, un enfant handicapé est une personne inutile, incapable et incompétente. Ils le considèrent comme un exclu de la société, par conséquent, cet enfant est stigmatisé.
Les journalistes sont mieux placés dit-il, pour transmettre des informations à la communauté et sensibiliser la population sur la thématique du handicap.
M. Kégué a invité les parents et les populations à se départir de cette conception erronée qu’ils ont du handicap, et de mettre fin à la stigmatisation des personnes handicapées.
Il leur a également demandé de faire sortir leurs enfants handicapés et de les transférer ou les confier aux structures adéquates pour leur prise en charge.
Le chargé du projet FETAPH a rassuré les parents et la communauté que, le problème de la personne handicapée, c’est son autonomie : « ces personnes peuvent faire ou font tout ce que les autres font ».
« Ce qui se passe aujourd’hui, c’est la stigmatisation et les gens oublient qu’ils peuvent du jour au lendemain tomber dans le handicap, parce que le handicap peut s’acquérir à tout moment soit à la naissance, soit au cours de notre vie. Si nous faisons la stigmatisation aujourd’hui, c’est sûr que demain, on peut la faire contre nous », a précisé M. Kégué.
Il a salué les efforts qui se font au niveau de l’Etat pour protéger la personne handicapée notamment, la ratification de la loi relative aux droits des personnes handicapées et le travail que les Ongs abattent pour assurer la promotion et la protection desdites personnes. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE
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