Deux policiers burkinabè ont été abattus lundi matin à Baraboulé, localité située dans le nord du Burkina Faso, frontalière du Mali, où les attaques attribuées aux jihadistes sont récurrentes, a-t-on appris de sources sécuritaires et locales.
« Des hommes non identifiés ont ouvert le feu sur des éléments de la police dont deux ont été tués », a déclaré à l’AFP une autorité locale sous le couvert de l’anonymat.
« L’équipe composée de quatre policiers était en partance pour une mission de sécurisation d’un marché hebdomadaire », a indiqué la même source, précisant que les « deux autres policiers n’ont pas été blessés lors de cette embuscade ».
Selon une autre source sécuritaire, un « ratissage est en cours dans toute la zone de Baraboulé », située à une trentaine de kilomètres de Djibo, chef-lieu de la province du Soum, et ses environs pour retrouver les assaillants, dont le nombre n’a pas également pas été déterminé.
« Les habitants de Baraboulé, qui vivaient depuis quelques mois dans la psychose des attaques terroristes, sont restés terrés chez eux après cette attaque matinale », a indiqué à l’AFP une source locale, jointe depuis Ouagadougou.
En février 2017, le commissariat de Baraboulé avait été criblé de balles puis incendié par des assaillants qui avaient emporté deux motos.
Longtemps épargné sous le régime de Blaise Compaoré, le Burkina est entré depuis avril 2015 dans un cycle d’enlèvements et d’attaques islamistes, surtout dans le nord du pays, frontalier du Mali et du Niger.
En décembre 2016, une attaque contre un bataillon du groupement des forces antiterroristes, stationné à Nassoumbou, près de la frontière malienne, avait fait douze morts.
Cette attaque, la plus meurtrière contre l’armée, avait choqué le pays.
SOURCE : AFP