Crise au Togo: Des centrales syndicales invitent les protagonistes à s’engager « très rapidement dans un dialogue franc, sincère et honnête »

Quatre des six centrales syndicales du pays sont montées au créneau ce mardi, suite à la crise qui secoue le pays depuis plus de cinq mois, invitant les protagonistes à s’engager « très rapidement dans un dialogue franc, sincère et honnête ».

Dans une déclaration rendue publique lors d’une conférence de presse, la Confédération Syndicale des Travailleurs du Togo (CSTT), l’Union Nationale des Syndicats Indépendants du Togo (UNSIT), le Groupe de Syndicats Autonome (GSA) et la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) appellent « à la résolution rapide » de la crise à travers « un ultime dialogue franc, sincère, honnête et sans question tabou ».

Ces centrales « mettent en garde la classe politique togolaise contre toute manœuvre tendant à enliser le Togo dans la phase actuelle d’une crise qui n’a que trop duré, au nom d’intérêts personnels, égoïstes et partisans, par des calculs bassement politiciens ».

« Les travailleurs et travailleuses togolais réaffirment et revendiquent leur droit à vivre et à œuvrer dans la paix, dans un Etat démocratique où toutes les conditions de l’exercice des libertés civiles et politiques, du droit d’élire et de changer les gouvernants sont garanties », souligne la déclaration signée des premiers responsables des quatre centrales syndicales.

Le Togo traverse une nouvelle crise depuis plus de 5 mois, avec des manifestations répétées de la coalition de l’opposition. Ce regroupement de 14 partis politiques de l’opposition exige notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger. Certains leaders de cette coalition demandent également le départ du président Faure Gnassingbé.

La communauté internationale a appelé à plusieurs reprises, les protagonistes de la crise à des discussions, afin de trouver une solution durable à cette crise. Le dialogue annoncé depuis plus de deux mois par le gouvernement peine à démarrer.

Outre les mesures d’apaisement exigées par l’opposition, les deux parties sont à couteaux tirés sur la présence ou non d’un médiateur à ces discussions.

Une mission guinéenne est attendue à Lomé les prochains jours. Précisons que le président guinéen Alpha Condé (l’un des médiateurs dans la crise), s’occupe des mesures d’apaisement exigées par l’opposition. FIN

Ambroisine MEMEDE

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