Le président guinéen Alpha Condé a « proposé » que le dialogue entre les protagonistes de la crise togolaise se déroule « entre 23 et 26 janvier »: annonce faite ce mardi devant la délégation de la coalition de l’opposition en séjour à Conakry depuis lundi.
La délégation de l’opposition a été reçue à deux reprises (lundi soir et mardi dans la matinée) à huis clos par le président guinéen.
« Nous avons proposé une date, mais ce sera à la convenance du président ghanéen, puis que c’est lui qui ira sur place », a souligné Alpha Condé.
« Vous savez qu’au niveau de la CEDEAO et de l’UA, nous sommes préoccupés par la situation au Togo, et nous voulons vraiment œuvrer pour que les conditions d’un dialogue apaisé et responsable puisse se réaliser. C’est pourquoi, j’ai reçu la délégation de l’opposition togolaise et qui va maintenant aller au Ghana en concertation avec mon frère du Ghana pour que nous aidions nos frères du Togo à réaliser un dialogue apaisé », a-t-il ajouté.
Tout en se félicitant des « avancées » dans la mise en œuvre de certaines mesures d’apaisement, le président guinéen a exhorté les autorités togolaises à prendre en compte celles qui restent à faire.
Il a promis envoyer une délégation auprès du président Faure Gnassingbé pour qu’il « examine les revendications de l’opposition ».
Dans une déclaration à la presse, le chef de file de l’opposition a félicité le président guinéen pour « l’invitation », afin de discuter de la « situation qui prévaut dans le pays, surtout des derniers développements de l’actualité ».
« Nous repartons satisfaits. Nous espérons que les discussions nécessaires à la résolution de la crise togolaise vont démarrer dans les meilleurs délais après surtout la mise en œuvre des mesures d’apaisement dont nous venons soumettre une liste au président guinéen », a déclaré Jean Pierre Fabre.
La délégation de l’opposition est composée de six personnes: Jean Pierre Fabre (Chef de file et président de l’Alliance Nationale pour le Changement/ANC), Tikpi Atchadam (président du Parti National Panafricain/PNP), Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson (Coordonnatrice de la coalition et secrétaire générale de la Convention Démocratique des Peuples Africains/ CDPA), Aimé Gogué (président de l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral /ADDI), Me Dodji Apévon (président des Forces Démocratiques pour la République /FDR) et Me Yawovi Agboyibo (président du Comité d’Action pour le Renouveau /CAR).
Ils seront également reçus par le président du Ghana, avant de rejoindre Lomé.
Rappelons que le Togo est plongé depuis plus de quatre mois, dans une nouvelle crise, avec des manifestations répétées de la coalition de l’opposition qui exige notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger. Certains leaders de ce regroupement demandent également le départ du président Faure Gnassingbé.
La communauté internationale a appelé à plusieurs reprises, les protagonistes de la crise à des discussions, afin de trouver une solution durable à cette crise. Le dialogue annoncé depuis plus de deux mois par le gouvernement peine à démarrer.
Outre les mesures d’apaisement exigées par l’opposition, les deux parties sont à couteaux tirés sur la présence ou non d’un médiateur à ces discussions. FIN
Junior AUREL
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