Des représentants des organisations agricoles, des techniciens de l’Institut de Conseil et d’Appui Techniques (ICAT), ainsi que ceux de la direction régionale de l’agriculture, de l’élevage et de l’hydraulique de la région de plateaux-ouest, ont entamé ce jeudi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), deux jours de formation pouvant leur permettre de mieux cerner les méthodes et techniques de lutte contre les chenilles légionnaires sur les cultures de céréales, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Initiative du ministère de l’agriculture, cette rencontre permettra d’outiller les participants sur les dégâts des chenilles sur les céréales et de les former sur les méthodes et techniques de lutte contre ces chenilles sur le maïs et d’autres céréales.
Au cours de cette rencontre de deux jours, ils aborderont plusieurs thématiques qui sont entre autres la généralité sur la chenille légionnaire, la réglementation phytosanitaire au Togo, les classifications et les dangers des pesticides et l’utilisation rationnelle et sécuritaire des pesticides agricoles.
Ils suivront également des projections de films documentaires sur la chenille légionnaire et les pesticides.
Les participants suivront aussi une démonstration sur l’utilisation de l’appareil de traitement et le port des équipements de protection individuelle.
« La chenille légionnaire a apparu au Togo dans les années 2016 et elle cause des dégâts importants aux cultures des céréales surtout le maïs dans plusieurs pays tels que le Bénin, le Nigeria, Le Sao Tomé et Principe ainsi que le Togo », a souligné Tagba Atsu (directeur de la protection des végétaux).
« La campagne agricole 2016-2017 a été essentiellement marquée au Togo par les invasions et attaques des chenilles légionnaires de spodoptera exempta et de spodoptera frugiperda », a-t-il précisé.
L’espèce frugiperda (originaire de l’Amérique latine), a poursuivi M.Tagba, a occasionné des dégâts sur les cultures de maïs (environ 1.000 ha de maïs) sur toute l’étendue du territoire national.
Cette situation d’urgence, peu prévisible et dont aucune ressource financière n’avait été affectée, a été difficilement gérée par la direction de la protection des végétaux, a-t-il ajouté.
Pour une meilleure riposte en termes d’intervention lors d’éventuelles attaques de la chenille, le gouvernement togolais a mis à la disposition du ministère de l’agriculture, de l’élevage et de l’hydraulique, 100 millions de F.CFA pour l’acquisition d’insecticides binaires, des appareils de traitement et des équipements de protection individuelle.
Ces nouvelles donnes constituent un grand défi pour la direction de la protection des végétaux, au regard des effets dévastateurs et néfastes de ces ravageurs sur les cultures, sur la sécurité alimentaires et sur les exportations.
M. Tagba a exhorté les participants à cette formation, à partager l’information dans leurs zones respectives pour le bien-être des producteurs.
« La chenille légionnaire occasionne beaucoup de dégâts sur la culture de maïs et menace la sécurité alimentaire », a appuyé Alovor Komla (directeur préfectoral de l’agriculture, de l’élevage et de l’hydraulique de Kloto).
Cette formation « vient à point nommé » outiller ces différents acteurs pour une lutte efficace contre les attaques de ces ravageurs sur les cultures des céréales. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE
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