Les médiations ghanéenne et guinéenne dans la crise qui secoue le Togo depuis plus de quatre « se poursuivent, selon le président ghanéen », a affirmé Jean Pierre Fabre (chef de l’opposition) lors d’un meeting en bordure de mer, après une marche de l’opposition.
Des milliers de togolais ont encore battu le pavé ce samedi à Lomé, troisième jour de manifestation de la semaine à l’appel de la coalition de l’opposition, a constaté l’Agence Savoir News.
Partis des trois points de rassemblements traditionnels de ce regroupement de 14 partis politiques de l’opposition, les manifestants ont sillonné des artères de la capitale togolaise, avant de chuter à Sancta Maria (en bordure de mer), conformément à l’itinéraire.
« Nous avons rencontré le président ghanéen et il nous a affirmé que les deux médiations (ghanéenne et guinéenne) se poursuivent. Car au lendemain du sommet de la Cédéao, le pouvoir a tenté de distiller au sein de la population, des informations selon lesquelles, les togolais sont suffisamment murs pour discuter entre eux », a déclaré M.Fabre.
Selon lui, « le niveau atteint par la crise, exclut toute discussion des togolais entre eux ».
Le Ghana et la Guinée « ne sont pas les médiateurs. ils ont proposé des missions de bons offices », avait indiqué le 24 décembre sur une radio privée Christian Trimua (ancien ministre et conseiller à la présidence).
« Si nous voulons aller à des médiateurs, nous devons ensemble discuter et voir comment choisir le médiateur. Et c’est la rencontre initiée par le Premier ministre et qui a été malheureusement rejetée par la coalition », avait-il souligné.
Aucun incident majeur n’a été enregistré tout au long de la marche de ce samedi. Même constat fait par le ministre de la sécurité, le Colonel Yark Damehame, dans un communiqué rendu public.
Toutefois, ce dernier a noté le « caractère violent de certains manifestants surexcités et agités ».
Le ministre de la sécurité a félicité tous les acteurs impliqués dans l’organisation et la gestion de ces manifestations, notamment les organisateurs et leurs services d’ordre, les forces de sécurité, les organisations de défense des droits de l’homme et les professionnels des médias qui ont œuvré, chacun à son niveau pour le déroulement pacifique de ces marches.
Précisons que le dialogue annoncé depuis début novembre, peine à démarrer. Outre les mesures d’apaisement exigées par l’opposition, les deux parties sont à couteaux tirés sur la présence ou non d’un médiateur à ces discussions.
Les 14 partis politiques de la coalition de l’opposition qui manifestent depuis août dernier, exige notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.
Ils réclament également la libération de toutes les personnes incarcérées dans le cadre des manifestations. Certains leaders de ce regroupement exigent aussi le départ du président Faure Gnassingbé. FIN
Junior AUREL
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