Le chef de l’Etat togolais et président en exercice de la Cédéao Faure Gnassingbé est arrivé ce vendredi à Abuja (Nigeria) où il prendra part samedi au sommet de l’organisation sous-régionale, a appris l’Agence Savoir News auprès de la présidence togolaise.
Le président togolais a été accueilli par des officiels nigérians. Était visible, une « importante » colonie togolaise au Nigeria, indique la même source.
À l’ordre du jour de ce sommet, les rapports intérimaires de fonctionnement des institutions communautaires, les réformes institutionnelles, l’attribution des postes statutaires des institutions, de même que la question des contributions des pays membres.
Les chefs d’État se prononceront également sur la candidature d’adhésion du Maroc et le statut d’observateur de certains pays déjà évoqués lors des précédentes sessions.
Ils passeront en revue les situations sociopolitique et sécuritaire en Afrique de l’Ouest et dans le Sahel en vue d’une synergie d’actions dans la prévention et la résolution des conflits dans les différents pays.
La crise qui secoue le Togo depuis plus de trois mois, sera également abordée, selon des sources proches du sommet.
La coalition des 14 partis politiques qui manifestent depuis août dernier, exige notamment le retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.
Elle réclame également la libération de toutes les personnes incarcérées dans le cadre des manifestations. Certains leaders de ce regroupement exigent aussi le départ du président Faure Gnassingbé.
Le dialogue annoncé par le gouvernement, peine à démarrer. L’opposition exige des « mesures d’apaisement » (notamment la libération de toutes les personnes arrêtées dans la foulée des manifestations et celles détenues dans l’affaire des incendies des marchés) avant d’aller à la table de négociation.
Du côté du pouvoir « toutes les conditions sont réunies » pour le début des discussions.
Le gouvernement a pris un certain nombre de mesures d’apaisement notamment, la libération de certaines personnes dont les Imams de Sokodé et de Bafilo.
Les « consultations » entamées mardi par le gouvernement ont été boycottées par la coalition qui dénonce une « manœuvre de diversion ».
Précisons que la coalition de l’opposition qui était dans les rues mercredi et jeudi, battra à nouveau le pavé samedi dans les rues de Lomé.
Jeudi, elle avait lancé un cri de cœur à la Cédéao, invitant les chefs d’Etat au sommet d’Abuja à se pencher sur la situation au Togo. FIN
Junior AUREL
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