Robert Dussey, chef de la diplomatie togolaise a condamné (au nom du Conseil des ministres du Conseil de l’Entente), les faits d’esclavage rapportés de Libye, dénonçant des « actes d’un autre temps ».
« Notre rencontre en ces lieux, se tient dans un contexte qui se singularise par l’émoi suscité ces dernières semaines par les révélations, images à l’appui, d’un commerce des migrants africains en terre africaine. Cet état de choses, à la limite de la dignité humaine, a été condamné par nos différents pays mais aussi par toutes les organisations auxquelles ils appartiennent. Je voudrais saisir cette occasion pour condamner, au nom du Conseil des ministres du Conseil de l’Entente, qui portent une atteinte grave aux valeurs universelles auxquelles tous les pays du monde aspirent », a martelé dimanche M. Dussey à l’ouverture de la 12ème session ordinaire du Conseil des ministres du Conseil de l’Entente à Lomé.
« Mais au delà de ces condamnations et différents appels aux sanctions à l’encontre de ceux qui s’en sont rendus coupables, cette activité honteuse, qu’il ne serait pas exagéré de qualifier de commerce des esclaves, nous rappelle, s’il en était encore besoin, que nos politiques en Afrique ne sont pas encore véritablement inclusives et qu’elles ne permettent pas toujours de renforcer la résilience de nos populations face aux différents défis auxquels elles sont confrontées au quotidien », a-t-il poursuivi.
Selon l’ONU, le gouvernement libyen contrôle une trentaine de centres de détention renfermant quelque 15.000 personnes. Le nombre de réfugiés et migrants « aux mains de trafiquants et de passeurs sous la protection de milices » est toutefois « bien plus grand » en Libye, estime l’ONU.
Par ailleurs, le Conseil des ministres du Conseil de l’Entente s’est réjoui de l’impact des projets pilotes d’hydraulique villageoise, d’électrification, d’infrastructures scolaires et sanitaires sur les conditions de vie des populations rurales.
En ce qui concerne le Programme immobilier, le Conseil des Ministres a pris acte de l’état d’avancement du projet de construction de la Tour Entente à Abidjan-Plateau ainsi que du projet de construction d’un Centre commercial à Niamey. Ila encouragé le Secrétaire Exécutif à identifier les projets à réaliser dans les autres Etats membres.
Les ministres des affaires étrangères ayant pris part à cette rencontre ont noté avec satisfaction, la signature par le Conseil de l’Entente, du Protocole portant création du Cadre de Concertation et de Coordination des Organisations Intergouvernementales d’Afrique de l’Ouest ainsi que la mise en place d’une TaskForce comprenant le Groupe des Etats ACP, la CEDEAO et le Conseil de l’Entente en vue de concrétiser la coopération entre les trois Organisations.
Ils ont également pris bonne note du rapport d’activité et du rapport financier du Centre Régional de Formation pour Entretien Routier (CERFER) au 31octobre 2017, ainsi que de l’état d’avancement de la réforme du CERFER et recommandé au Secrétaire Exécutif et au Directeur Général du CERFER, d’accélérer les démarches auprès des partenaires en vue du financement de la réforme de l’établissement.
Le Conseil des Ministres tiendra une réunion extraordinaire en vue d’examiner et adopter le rapport d’audit institutionnel et organisationnel du Conseil de l’Entente ainsi que le Plan stratégique 2018-2022 de l’Institution.
Précisons que le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé a pris la tête du Conseil de l’Entente pour un mandat de 2 ans, à l’issue de sa session ordinaire tenue en juillet 2016 à Niamey (Niger).
En rappel, le Conseil de l’Entente a été créé depuis 1959 pour la promotion de la paix et du développement dans les 5 Etats membres. FIN
Edem Etonam EKUE
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