« Il est temps de s’opposer à la violence », a martelé samedi à Sokodé (environ 336 km au nord de Lomé), le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé, invitant « les citoyens de toutes obédiences à contribuer au retour à la quiétude » dans cette ville.
« Après le lancement des travaux de construction de la Ferme Agricole Moderne Égypto-togolaise d’Abatchang auquel j’ai eu plaisir à participer, sur le chemin du retour vers Kara, je me suis rendu dans la ville de Sokodé en vue de m’entretenir avec ses forces vives et constater par moi-même les dégâts subits par les infrastructures.
Au contact de la population de Sokodé j’ai pu visiter les dommages causés lors des violentes manifestations qu’a connues la ville », a indiqué le président de la République, selon ses citations transmises à l’Agence Savoir News par la cellule de communication de la présidence togolaise.
« J’ai écouté les chefs traditionnels dont la présence responsable et les contributions ne m’ont pas échappé. J’ai reçu les femmes et les jeunes dont l’enthousiasme contagieux et les aspirations devraient nous mobiliser davantage à l’œuvre. Mes échanges avec les Imams puis avec les cadres ont fini de me rassurer que notre pays reste indivisible », a-t-il souligné.
« Les dégâts des violences qu’a connues cette ville naguère paisible », a poursuivi Faure Gnassingbé « m’attristent profondément et ne sauraient laisser aucun citoyen indifférent ».
Il a exhorté « les citoyens de toutes obédiences à contribuer au retour à la quiétude à Sokodé et dans notre pays tout entier ».
Sokodé est l’une des trois villes du pays où des violences ont été enregistrées avec des morts et d’importants dégâts matériels.
En rappel, le Togo est plongé dans une nouvelle crise depuis août dernier, avec des manifestations de la coalition de l’opposition qui ont fait 14 morts.
Les 14 partis politiques de ce regroupement exigent retour à la Constitution originelle de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.
Ils réclament également la libération de toutes les personnes incarcérées dans le cadre des manifestations. Certains leaders de ce regroupement exigent aussi le départ du président Faure Gnassingbé.
D’intenses tractations sont menées ces derniers jours pour l’amorce d’un dialogue. Pour l’instant, aucune date n’a encore été fixée pour la tenue des discussions.
Précisons que la communauté internationale (notamment les Etats-Unis, la France, la Francophonie, la Cédéao et l’Union africaine) a appelé à plusieurs reprises, le pouvoir et l’opposition à se retrouver autour d’une table.
La Délégation de l’Union européenne, la Coordination du Système des Nations Unies et les Ambassades d’Allemagne, de France, et des Etats-Unis d’Amérique au Togo ont aussi « encouragé » toutes les parties concernées « à reprendre le dialogue pour sortir de la crise actuelle ». FIN
Edem Etonam EKUE
www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24