L’Union des Forces du Changement (UFC) a appelé lundi soir, le gouvernement et les acteurs politiques « à vite amorcer le dialogue » dans ce pays secoué depuis plus de deux mois par une crise, ayant déjà fait 14 morts.
Lundi dernier, le gouvernement avait pris des mesures « d’apaisement » et annoncé l’ouverture d’un dialogue. Mais pour l’instant, aucune date n’a encore été avancée pour la tenue de ces discussions.
Dans un communiqué rendu public, l’UFC « prend acte des mesures d’apaisement prises par le gouvernement dans l’objectif de dénouer la crise que traverse le Togo depuis quelques mois » et exhorte « le gouvernement et les acteurs politiques à vite amorcer le dialogue inclusif, constructif et dans l’intérêt supérieur de la nation ».
Le parti de l’ex-opposant historique Gilchrist Olympio « souhaite vivement que ce dialogue aboutisse à des résultats concrets » et invite les protagonistes «à ne pas trop tirer sur la corde ».
L’UFC « reste convaincue que tous les acteurs politiques ont cette capacité d’œuvrer pour éviter l’irréparable pour notre cher pays ».
La communauté internationale (notamment les Etats-Unis, la France, la Francophonie, la Cédéao et l’Union africaine) a appelé à plusieurs reprises, le pouvoir et l’opposition au « dialogue ».
Ce lundi, le ministre de la fonction publique Gilbert Bawara a vertement accusé la coalition de l’opposition de retarder les discussions, en brandissant des « préalables ».
« Un dialogue doit se préparer. Et s’il doit se préparer, pas de manière unilatérale par le gouvernement. Le gouvernement a pris la décision de promouvoir et d’assurer ce dialogue. Il revient maintenant à chacune des parties prenantes, aux différents protagonistes, de travailler avec le gouvernement dès l’annonce faite par le gouvernement », a-t-il souligné.
« Pour nous, les choses étaient déjà en marche. Car, un grand travail a été fait. Mais vous êtes témoins d’un certain nombre de comportements et de propos qui pourraient être assimilés à des préalables », a-t-il accusé, dénonçant une «politique politicienne» de l’opposition.
Le Togo est fortement plongé dans une nouvelle crise depuis août, avec le déclenchement des manifestations de la coalition de l’opposition.
Vendredi dernier, le chef de l’Etat togolais a accusé l’opposition d’être responsable des violences enregistrées.
La coalition de l’opposition — regroupement de 14 partis politiques de l’opposition — a appelé à de nouvelles manifestations jeudi, vendredi et samedi à Lomé et dans plusieurs autres villes du pays.
Ces partis politiques exigent notamment le retour à la constitution de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.
Ils demandent aussi la libération de toutes les personnes incarcérées dans le cadre des manifestations. Certains leaders de la coalition exigent également le départ du président Faure Gnassingbé. FIN
Junior AUREL
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