La coalition de l’opposition a appelé à de nouvelles « marches » dans les rues les 16, 17 et 18 novembre, toujours exiger le retour à la constitution de 1992, a indiqué dimanche soir à l’Agence Savoir News Eric Dupuy.
« Ces marches se dérouleront sur l’ensemble du pays », a précisé M. Dupuy, responsable à la communication de la coalition.
Les leaders de ce regroupement de 14 partis politiques de l’opposition avaient prévu cinq jours de manifestations : mardi, mercredi, jeudi, vendredi et samedi, avec la « ferme volonté » d’organiser des meetings et des marches à Sokodé, Bafilo et Mango, a-t-il expliqué.
« Mais le gouvernement nous a refusé d’aller dans ces trois villes. Et qu’il nous empêchera par tous les moyens. Alors, nous avons décidé de revoir notre programme, afin de nous réorganiser pour les semaines à venir », a poursuivi M. Dupuy.
« Nous n’allons pas baisser les bras. Nous avons l’intention de nous rendre dans ces trois villes (…) », a-t-il martelé.
Des milliers de partisans de la coalition ont battu le pavé mardi, mercredi et jeudi à Lomé. Ce regroupement de l’opposition exige également la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.
Ces partis demandent aussi la libération de toutes les personnes incarcérées dans le cadre des manifestations. Certains leaders de la coalition exigent également le départ du président Faure Gnassingbé.
Le Togo traverse une crise depuis août, avec le déclenchement des manifestations de l’opposition. Quatorze personnes ont déjà trouvé la mort (dont deux militaires lynchés), selon des organisations de défense des droits de l’homme. D’importants dégâts matériels ont été enregistrés, notamment à Sokodé et à Mango.
Vendredi dernier, le chef de l’Etat togolais a accusé l’opposition d’être responsable des violences enregistrées.
« Vous savez, notre pays le Togo est actuellement perturbé par des manifestations, qui, loin d’être pacifiques comme l’autorise la loi, ont été souvent d’une très grande violence. Ceux et celles qui organisent ces manifestations portent la lourde responsabilité des victimes que les participants ont faites et des dégâts qu’ils ont causés », avait affirmé Faure Gnassingbé devant des militaires lors d’une visite au 3ème régiment d’infanterie du Camp Témédja (environ 180 au nord de Lomé), le 2è secteur militaire.
« Ce fut le cas de cet enfant tué à Mango et aussi à Sokodé. Ce fut également le cas de vos camarades frères d’armes, lynchés et décapités par un groupe d’individus organisés et préparés à cet effet », avait-il souligné.
Le président de la République a une fois encore, rendu hommage à ces deux militaires lynchés à Sokodé, ainsi qu’à leurs familles.
« Ils sont allés avec courage au bout de leur engagement au service de la paix, que nous voulons tous pour notre pays. Leurs assassins sont activement recherchés. Et tout sera mis en œuvre pour les retrouver où qu’ils se trouvent, les juger et les châtier, conformément aux lois de notre République », avait martelé Faure Gnassingbé, renouvelant sa « confiance totale » aux forces armées togolaises.
La semaine dernière, le gouvernement a pris des mesures « d’apaisement » et annoncé l’ouverture d’une « dialogue ». Mais pour l’instant, aucune date n’a été fixée pour la tenue de ces discussions.
Rappelons que la communauté internationale (notamment les Etats-Unis, la France, la Francophonie, la Cédéao et l’Union africaine) avait déjà appelé le pouvoir et l’opposition au « dialogue ». FIN
Junior AUREL
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