Le rapport Doing Business/2018 est lancé, document dans lequel le Togo a perdu deux places, classé 156è sur 190 pays étudiés, alors que l’Afrique subsaharienne a établi un « nouveau record ». Dans le rapport 2017, le Togo était classé 154è. Pour l’instant, aucune réaction officielle n’a été enregistrée pour expliquer cette baisse de performance.
Sur les 190 économies suivies par le rapport Doing Business, 186 ont connu des réformes de l’environnement des affaires depuis 2003.
Pour la deuxième année consécutive, les économies d’Afrique subsaharienne détiennent le record du nombre de réformes mises en œuvre pour améliorer l’environnement des affaires, selon ce rapport Doing Business du Groupe de la Banque mondiale, qui mesure depuis 15 ans désormais la facilité de faire des affaires pour les petites et moyennes entreprises du monde entier.
L’Afrique subsaharienne continue d’accélérer le rythme de ses réformes, avec 36 pays ayant mis en œuvre 83 réformes de l’environnement des affaires l’an dernier. La région peut se targuer d’avoir trois pays dans le top 10 des pays ayant le plus amélioré leurs performances : le Malawi, le Nigeria et la Zambie, souligne le rapport. En 15 ans, la région a introduit 798 changements.
« Les efforts de réforme de l’Afrique subsaharienne méritent largement d’être soulignés quand on sait que la région est le théâtre de multiples crises et que de nombreux pays sont en proie aux conflits et aux violences. Nous espérons que cette dynamique vertueuse en faveur de l’esprit d’entreprise se poursuivra car elle est essentielle pour relever le défi de la création d’emplois, notamment pour les millions de jeunes hommes et femmes que compte la région », souligne Rita Ramalho, directrice par intérim du Groupe des indicateurs mondiaux de la Banque mondiale, qui prépare ce rapport.
Depuis la première édition du rapport Doing Business, la simplification des procédures de création d’entreprise a été au cœur des priorités de la région, avec 163 réformes introduites dans ce domaine.
En 2003, créer une entreprise en Afrique subsaharienne prenait en moyenne 61 jours, aujourd’hui, les délais sont passés à 24 jours, à peine plus que la moyenne mondiale (20 jours).
Le Kenya a ainsi réduit de plus de la moitié ces délais, de 60 jours en 2003 à 25 actuellement.
Sur le plan de l’exécution des contrats, le Rwanda est parvenu à ramener la durée de résolution d’un litige commercial de 395 jours à 230 aujourd’hui.
Pour ce qui est du règlement de l’insolvabilité, la Zambie a porté le taux de recouvrement de 17 cents pour un dollar en 2003 à 48 cents pour un dollar actuellement.
Le trio de tête des principaux pays réformateurs de la région est composé du Rwanda (52 réformes en 15 ans), du Kenya (32 réformes) et de Maurice (31 réformes).
En rappel, le Groupe de la Banque mondiale est l’une des plus importantes sources mondiales de soutien financier et technique pour les pays en développement.
Il est composé de cinq institutions connexes : la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), l’Association internationale de développement (AID), la Société financière internationale (SFI), l’Agence multilatérale de garantie des investissements (AMGI) et le Centre international pour le règlement des différends relatifs aux investissements (CIRDI).
Chaque institution joue un rôle distinct dans le cadre de la mission de l’organisation, qui est de lutter contre la pauvreté et d’améliorer les conditions de vie des habitants des pays en développement. FIN
Edem Etonam EKUE
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