Plusieurs « recommandations » ont été rendues publiques ce mardi à l’issue d’une séance qui a regroupé représentants des partis politiques et membres du gouvernement, rencontre boycottée par la coalition de l’opposition qui manifeste depuis plus de deux mois.
Objectif principal de cette rencontre: faire en sorte que les prochaines manifestations se déroulent de façon pacifique et sans incident, souligne un communiqué rendu public.
Certaines manifestations de l’opposition ont été émaillées de violences.
Au total 6 recommandations ont été retenues par les participants à cette rencontre dont le respect scrupuleux de l’itinéraire (du point de départ au point de chute recommandé) et des dispositions de la loi fixant les conditions d’exercice de la liberté de réunions et de manifestations pacifiques publiques.
Les forces de l’ordre sont invitées à demeurer professionnelles et patientes au cours de l’encadrement des manifestations. Des observateurs des manifestations seront désignés pour le suivi desdites manifestations de la façon suivante : une équipe relevant des organisateurs, une équipe relevant des services de sécurité, une équipe relevant des organisations de défense des droits de l’homme et de la société civile.
Il est demandé aux organisateurs des manifestations, de lancer des appels à l’endroit des manifestants pour qu’ils observent au cours des marches, la non-violence, qu’ils évitent de provoquer les forces de l’ordre, requises pour l’encadrement des marches.
Les participants à la rencontre ont souhaité une collaboration entre les forces de l’ordre et les éléments de services d’ordre relevant des partis politiques organisateurs.
« Tous les partis politiques sont invités à se conformer à ces recommandations issues des lois en vigueur pour permettre aux manifestations de se dérouler librement et pacifiquement », précise le communiqué signé des ministres de l’administration territoriale et de la sécurité.
Le Togo est plongé dans une crise depuis plus de deux mois, suite au déclenchement des manifestations par une coalition de 14 partis politiques de l’opposition, qui exige notamment le « retour » à la constitution de 1992 et le vote des togolais de la diaspora. Certains demandent également le départ du président Faure Gnassingbé.
Les manifestations ont déjà fait seize morts (dont deux militaires lynchés), plusieurs blessés et d’importants dégâts matériels.
Les Etats-Unis, la France, la Francophonie, la Cédéao et l’’Union africaine ont appelé le pouvoir et l’opposition au « dialogue ».
Le groupe des ambassadeurs et chefs de missions diplomatiques et consulaires africains accrédités au Togo, a appelé ce mardi, le pouvoir et l’opposition au « dialogue ».
L’opposition a appelé à de nouvelles manifestations les 7,8 et 9 novembre. FIN
Edem Etonam EKUE
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