Les « marches » annoncées les 7, 8 et 9 novembre par l’opposition auront bien lieu, le pouvoir ayant donné son feu vert, et les itinéraires déjà définis, ont annoncé ce mardi lors d’une conférence de presse les responsables de la coalition de l’opposition.
Les autorités avaient interdit temporairement les « marches » les ouvrables, suite aux « violences » enregistrées lors des dernières manifestations. Décision jugée « arbitraire » par la coalition.
« Pour les marches des 7, 8 et 9 novembre, on a pu se mettre d’accord sur les itinéraires. Maintenant, il y a d’autres recommandations et exigences du gouvernement sur lesquelles, nous ne sommes pas encore entendues », a précisé Antoine Folly, lors d’une conférence de presse, animée par la coalition.
« Nous en avons discutées aujourd’hui et dans l’après-midi, nous allons rencontrer à nouveau, le gouvernement pour lui donner le point de vue de la coalition sur ces exigences », a-t-il souligné.
Selon les responsables de ce regroupement de 14 partis politiques de l’opposition, ces manifestations auront lieu sur l’ensemble du pays.
« Il s’agit de manifestations nationales. Nous avons déjà écrit aux autorités. Nous invitons toutes les populations à répondre massivement à ces manifestations pour faire comprendre au régime qu’il ne nous fait pas peur, malgré la répression », a indiqué Mme Brigitte Adlamagbo-Johnson (présidente de la Coalition), avant de marteler: « Les intimidations ne nous feront pas reculer ».
« Nous n’avons pas peur, nous devons le montrer en sortant massivement. Les discussions ont lieu normalement avec les ministères de l’administration. Nous prenons nos responsabilités, pour nous conformer à la loi et pouvoir exercer notre droit constitutionnel de manifester, même en semaine », a-t-elle ajouté.
Le Togo est plongé depuis plus de deux mois, dans une crise avec des manifestations de la coalition de l’opposition ayant déjà occasionné seize morts (dont deux militaires lynchés) et plusieurs blessés par balles.
La coalition de l’opposition exige notamment le retour à la Constitution de 1992 (avec une limitation non-rétroactive du nombre de mandats présidentiels) et le vote des togolais de la diaspora.
Certains leaders politiques de l’opposition demandent également le départ de Faure Gnassingbé. Ces derniers jours, les appels au « dialogue » se sont multipliés. FIN
Edem Etonam EKUE
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