Le gouvernement a annoncé ce vendredi, sa volonté d’ »évaluer » avec les acteurs politiques, les dégâts enregistrés lors des manifestations de l’opposition, afin de « prendre les mesures appropriées ».
Dans un communiqué rendu public à l’issue du Conseil des ministres, le gouvernement a fait le point de toutes les manifestations organisées depuis août dernier par la coalition de l’opposition.
« Le gouvernement constate, que sur l’ensemble de toutes ces manifestations qui ont occasionné des morts d’hommes et des destructions publiques et privées, les responsables de la coalition des partis de l’opposition qui organisent ces manifestations soit disant pacifiques, n’ont jamais déploré ni condamné publiquement ces faits d’une extrême gravité », souligne le communiqué.
Le gouvernement a de nouveau « déploré, à l’occasion de l’hommage rendu aux victimes civils et militaires ce jour, les graves violences et les dégâts considérables qui ont été enregistrés depuis le 19 août 2017 ».
Il « réaffirme son profond attachement au respect des libertés fondamentales, particulièrement la liberté de réunion et de manifestation pacifique publique ».
Il est cependant primordial, poursuit le gouvernement que ces manifestations « se déroulent dans le respect de la loi et de la préservation de l’ordre public ».
« Dans cette optique, le gouvernement engagera sans délai, les initiatives idoines, afin d’évaluer ensemble avec tous les acteurs politiques, les conséquences des débordements et incidents constatés suite aux manifestations afin de prendre les mesures appropriées pour préserver la liberté de manifestation pacifique publique mais aussi promouvoir une atmosphère de sérénité indispensable à la recherche de solutions durables à la question des réformes politiques », précise le communiqué.
Les autorités lancent un « appel pressant aux acteurs politiques de tous bords, afin qu’ils évitent toute activité susceptible d’entraîner des pertes de vies humaines d’une part, et les destructions des biens aussi bien publics que privés d’autre part ».
Le Togo est plongé depuis plus de deux mois, dans une crise avec des manifestations de la coalition de l’opposition ayant déjà occasionné seize morts (dont deux militaires lynchés) et plusieurs blessés par balles.
Le regroupement de 14 partis de l’opposition exige notamment le retour à la Constitution de 1992 (avec une limitation non-rétroactive du nombre de mandats présidentiels) et le vote des togolais de la diaspora.
Certains leaders politiques de l’opposition demandent également le départ de Faure Gnassingbé.
Ces derniers jours, les appels au « dialogue » se sont multipliés. FIN
Edem Etonam EKUE
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