Les activités ont repris ce vendredi dans la capitale, secouée mercredi et jeudi par affrontements entre forces de l’ordre et manifestants de l’opposition notamment à Bè (fief traditionnel de l’opposition togolaise), a constaté l’Agence Savoir News.
La Coalition de l’Opposition (regroupement de 14 partis politiques) avait appelé ses partisans à poursuivre la « lutte » ce vendredi.
Au centre ville, presque toutes les boutiques étaient ouvertes. Le « marché » des vendeurs de téléphones portables à Déckon était animé en fin de matinée.
Dans des quartiers de Bè, bastions des affrontements de ces deux derniers jours, la plupart des commerces ont ouvert leurs portes.
Mais, des traces des pneus et autres barricades (dressés la veille), étaient encore visible. A Akodessèwa, des agents de l’Agence Nationale d’Assainissement et de Salubrité (ANASAP), débarrassaient encore quelques débris de pneus brûlés.
Sur la voie pavée menant au marché de Bè, une carcasse de voiture ayant servi à dresser de barricades, était encore sur place.
« Les journées de mercredi et de jeudi ont été vraiment mouvementées. Nous avons +avalé+ assez de gaz lacrymogènes. C’était insupportable, surtout pour les enfants », a confié une habitante de Bè-Kpota.
« Beaucoup de jeunes ont été blessés, surtout par balles réelles. Il est temps qu’on trouve de solution, car la situation est inquiétante », a-t-elle ajouté.
Pour ces deux jours de manifestations, 5 personnes ont été tuées (dont trois jeudi), selon la coalition de l’opposition, accusant les « milices » du pouvoir.
Bilan démenti par le ministre de la sécurité pour qui, « un mort » a été enregistré à Lomé sur deux jours.
« Aucune perte en vies humaines jeudi à Lomé. Le seul mort a été enregistré mercredi », a martelé le colonel Yark Damehame, lors d’une conférence de presse.
L’opposition a également fait état de 44 blessés par balles jeudi à Lomé. « Aucun blessé n’a été porté à notre connaissance », a rétorqué le ministre.
Le Togo est plongé dans une crise depuis août dernier, avec des manifestations de la coalition de l’opposition (regroupement de 14 partis politiques) qui exige notamment le retour à la constitution de 1992 et le vote des Togolais de la diaspora.
Certains leaders de l’opposition exigent également le départ du président Faure Gnassingbé.
La France a « fermement condamné » les violences récentes qui ont fait plusieurs victimes et appelé les différentes parties «à l’apaisement et à entamer un dialogue ».
Mercredi, la secrétaire générale de la Francophonie, Mme Michaëlle Jean a aussi appelé au « dialogue ».
« Il faut impérativement privilégier le dialogue en toutes circonstances », a-t-elle martelé dans un communiqué rendu public. FIN
Junior AUREL
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