L’Organisation pour Bâtir dans l’Union, un Togo Solidaire (OBUTS/Opposition) a invité le chef de l’Etat togolais Faure Gnassingbé à demander au Parlement, une « seconde lecture » du projet de révision constitutionnelle, adopté le 20 septembre dernier par les 62 députés du pouvoir.
Les députés de l’opposition avaient boycotté la séance, exigeant le retour pur et simple à la constitution de 1992.
Mais, le texte ne pourra pas passer, pour n’avoir pas été adopté par les 4/5 des députés (soit 73 députés sur 91).
Selon l’article 144 de la constitution, « le projet ou la proposition de révision constitutionnelle est considérée comme adoptée, s’il est voté à la majorité des 4/5 des députés composant l’Assemblée nationale. A défaut de cette majorité, le projet ou proposition de loi Adopté à la majorité des 2/3 des députés composant l’Assemblée nationale est soumis au référendum. Le suffrage des 62 députés, correspond bien aux 2/3 des députés.
Ce qui pousse le pouvoir à opter pour le référendum, rejeté par la coalition de l’opposition qui poursuit la mobilisation dans les rues. Les partisans des 14 partis politiques de ce regroupement, ont encore battu le pavé mercredi et jeudi à Lomé et dans plusieurs autres villes du pays.
Par ailleurs, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Union africaine (UA) et le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS) ont invité mercredi dernier, le gouvernement togolais à fixer une « date » du « référendum ».
Tout en saluant la volonté et la mobilisation de la communauté internationale, des organisations internationales, sous-régionales, ainsi que de l’organisation continentale (Union Africaine), d’accompagner le Togo vers une sortie de crise pacifique, le parti OBUTS « estime que la consultation envisagée du corps électoral par voie référendaire bien que pertinente, méconnaît cependant, l’exception que constitue le contexte politique fortement tendu que traverse actuellement notre pays ».
« En l’état, une consultation par voie référendaire risque d’être longue dans sa mise en œuvre et substantiellement onéreuse dans son organisation matérielle. Pareille option ne constitue pas une solution immédiate et urgente tendant à conjurer le danger qui guette la Nation », souligne un communiqué de presse, signé du président de ce parti Agbéyomé Kodjo.
L’ OBUTS « demande en conséquence à la majorité parlementaire animée du seul souci de l’intérêt général, de concéder à l’opposition parlementaire l’exercice des prérogatives parlementaires qui lui sont ouvertes, conformément aux dispositions prévues par le Règlement Intérieur de l’Assemblée nationale, en accueillant favorablement l’incorporation au projet de loi originel, de tous les amendements adéquats à portée réaliste ».
Elle « rappelle que le mandat des députés de la Nation est un mandat représentatif à portée républicaine, qui a vocation à être au-dessus de toute considération partisane ». FIN
Edem Etonam EKUE
www.savoirnews.net, l’info en continu 24H/24