Le ministre de la sécurité, le Colonel Yark Damehame a invité mercredi soir, les togolais réfugiés au Ghana, suite aux manifestations de l’opposition le 20 septembre à Mango (environ 590 km au nord de Lomé), à « regagner le pays ».
Quelque 300 togolais se sont réfugiés dans le district de Chereponi (nord-est du Ghana /à la frontière entre les deux pays), fuyant la « répression », avait indiqué le 27 septembre à l’AFP Tetteh Paddy (directeur du Conseil ghanéen pour les réfugiés).
Tahiru Abdul Razak, le chef du district de Chereponi, avait déclaré à la presse avoir distribué de « la nourriture, des nattes de sol, des couvertures et des moustiquaires » aux réfugiés: « à cause des manifestations à Mango (Togo), ils ont été frappés, et ils ont eu peur d’être tués.
Le ministre de la sécurité a invité ces togolais à rentrer au pays: « nous les encourageons à rentrer au pays, car rien ne vaut que de vivre chez soi. Nous leur demandons solennellement de rentrer au pays. C’est la rentrée scolaire et les enfants doivent aller à l’école ».
« Que ceux qui ont traversé la frontière et ne se reprochent rien, rentrent. Ceux qui ont posé des actes répréhensibles, la loi est là pour situer les responsabilités », a-t-il précisé lors d’une conférence de presse.
Selon le ministre, des maisons et autres biens notamment ceux des cadres du parti UNIR, ont été détruits. Certains ont même emporté des armes.
« Le 20 septembre, la ville de Mango avait été barricadée. Des jeunes ont brûlé des biens des cadres de UNIR (…). Il a fallu qu’on envoie un renfort pour libérer la ville de ces barricades », a-t-il expliqué.
« Les éléments des forces de l’ordre qui sont à Mango ne sont pas là pour violenter qui que ce soit, mais c’est pour rassurer tout le monde. Nous invitons tous nos compatriotes à cultiver la paix », a ajouté le Colonel Yark Damehame.
Précisons qu’au moins quatre personnes sont mortes depuis le début des manifestations de l’opposition le 19 août et plusieurs blessés (dont des forces de l’ordre), selon un bilan officiel. Plusieurs dégâts matériels sont également enregistrés.
La coalition de l’opposition exige notamment le retour à la constitution de 1992, la révision du cadre électoral et l’instauration du droit de vote des togolais de l’étranger.
Des milliers de partisans de la coalition de l’opposition ont encore battu le pavé mercredi à Lomé pour exiger notamment le retour à la constitution de 1992 et le vote des togolais de la diaspora. Ces marches se sont également déroulées dans d’autres villes du pays.
Ce regroupement de 14 partis de l’opposition sera encore dans les rues ce jeudi à Lomé et à l’intérieur du pays. FIN
Edem Etonam EKUE
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