Pour mieux cerner les notions de marketing et des techniques de recherche de débouchés : Des aquaculteurs du Togo en formation à Kpalimé

Des aquaculteurs du Togo ont démarré jeudi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), deux jours de formation pouvant leur permettre de bien cerner les notions de marketing et des techniques de recherche de débouchés, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.

Organisée par le ministère de l’agriculture de l’élevage et de la pêche en collaboration avec le ministère du commerce et de la promotion du secteur privé à travers le secrétariat de mise en œuvre du Cadre Intégré Renforcé (CIR), cette formation regroupe les représentants de différents maillons de la filière aquacole.

Des agents de l’administration participent aussi aux débats.
Cette formation permettra aux participants d’acquérir des techniques opérationnelles de marketing pour les poissons d’élevage, afin de rendre durable l’aquaculture au Togo.

Elle vise également à renforcer les capacités commerciales des éleveurs de poissons, de les connecter aux marchés, afin de leur permettre de saisir les opportunités existantes et de renforcer leur position sur le marché national, régional et international.

A l’ouverture, Bekeyi Sogoyou (secrétaire général de la préfecture de Kloto) a exhorté les participants à des réflexions approfondies, en vue de proposer des solutions idoines, efficaces et durables aux acteurs de la filière aquacole du Togo.

Les participants suivront la présentation sur le Cadre Intégré Renforcé (CIR), sa mission, les résultats et perspectives. Avec des exemples à l’appui, ils auront des outils nécessaires entre autres sur les notions de marchés-cibles, la recherche des débouchés, les avantages d’une organisation forte pour un secteur et l’analyse de l’environnement concurrentiel pour une meilleure compétitivité.

« Le gouvernement, dans le but d’éliminer la faim sous toutes ses formes et de réduire la pauvreté dans le cadre de la réalisation des objectifs du millénaire pour le développement, a lancé en 2010 le Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire (PNIASA) ce qui a permis d’engranger des résultats forts louables sur la période 2010-2015 », a indiqué Bamana Baroma (secrétaire général du ministère du commerce et de la promotion du secteur privé).

Dans le sous-secteur de l’aquaculture, la production piscicole s’est accrue, passant de 20 tonnes en 2010 à 110 tonnes en 2016, soit une augmentation de 450%, a-t-il souligné.

Mais cependant, a-t-il relevé, les producteurs sont confrontés aux problèmes de mévente.

Paradoxalement, le pays a dépensé environ 1,8 million de dollars (environ 900 millions de F.CFA en 2015 pour importer des produits de la pêche afin de satisfaire la consommation nationale qui se chiffre en moyenne à 80.000 tonnes de poissons par an, a-t-il poursuivi.

Il a exhorté les participants à tirer profit des acquis de cette rencontre, afin qu’ils puissent non seulement identifier les opportunités, mais aussi et surtout de les pérenniser.

Selon les statistiques, plus de 50.000 tonnes de poissons sont importés pour combler les besoins nationaux annuels estimés à 80.000 tonnes, alors que les productions nationales étant seulement de 25.000 tonnes.

« Cet atelier permettra de mieux cibler les débouchés et les clients pour bien vendre les produits, afin de réduire les importations qui entraînent un déficit de la balance commerciale », a pour sa part précisé Ali Domtani (directeur de la Pêche et de l’Aquaculture). FIN

De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE

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