La Cour suprême du Kenya crée la surprise en annulant l’élection présidentielle en raison d’irrégularités qui nuisent au vote et ordonne un nouveau scrutin.
La Cour suprême du Kenya, saisie par l’opposition, a ordonné vendredi la tenue d’une nouvelle élection présidentielle, déclarant «invalide » le résultat du scrutin du 8 août à l’issue duquel le sortant Uhuru Kenyatta a été proclamé vainqueur.
L’élection présidentielle «n’a pas été conduite en accord avec la Constitution », a déclaré le juge président David Maraga, indiquant que la Commission électorale a désormais 60 jours pour organiser un nouveau scrutin.
Uhuru Kenyatta, 55 ans, élu pour la première fois en 2013, avait été proclamé vainqueur par la Commission électorale (IEBC) le 11 août, avec 54,27 % des voix contre 44,74 % au vieil opposant Raila Odinga, 72 ans, déjà battu en 1997, 2007 et 2013.
Dès le lendemain du scrutin, la coalition d’opposition Nasa avait dénoncé des fraudes et s’était résolue le 18 août à saisir la Cour suprême. Le jugement rendu par l’instance, composée de sept juges, sera définitif. FIN