« Les Médias d’Etat, médias officiels, médias publics sont des médias de service public servis par des fonctionnaires d’Etat. Et comme tout fonctionnaire, vous êtes au service de tous et chacun doit se retrouver dans ce que vous faites », a lancé ce mercredi le président de la HAAC, devant les directeurs des médias officiels lors d’une rencontre d’échanges.
« C’est dire que vous êtes les porte-voix de chaque togolais. Vous comprenez dès lors, que lorsque le togolais lambda, dans son village quelque part, ne retrouve pas ce qu’il fait ou ce qu’il veut dans vos colonnes, dans vos programmes, il en est frustré ; il se considère comme lésé, oublié, négligé ; il peut s’en prendre à vous », a-t-il ajouté.
La rencontre avec les directeurs des médias officiels, s’est déroulée au siège de la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC).
Ce rendez-vous conduit par le président de la HAAC s’inscrit dans la droite ligne des rencontres périodiques que l’instance de régulation a avec ses partenaires des médias publics.
La Haute autorité avait déjà rencontré le 24 août dernier, les correspondants de la presse internationale.
Après avoir félicité les responsables de Togo-Presse, Radio Lomé, Radio Kara, l’ATOP, de la TVT et des Radios rurales pour leur « courage, sens d’intérêt général et professionnalisme, notamment pendant les périodes difficiles », Pitang Tchalla leur a rappelé la mission de service public qui est la leur et qui leur impose des efforts particuliers pour être les porte-voix de chaque Togolais.
Pour « prévenir les frustrations éventuelles et réguler les droits à l’exercice effectif de la liberté d’expression », a poursuivi M. Tchalla, « la Constitution de la République Togolaise, déjà en 1992 stipule en son article 130 que : +La Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication a pour mission de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse. Elle veille au respect de la déontologie en matière d’information, de communication et à l’accès équitable des partis politiques et des associations aux moyens officiels d’information et de communication + ».
« A ces injonctions, s’ajoute cet axiome du Code de la presse qui affirme de façon péremptoire que +la presse et la communication audiovisuelle sont libres+ (Art 1) », a-t-il indiqué.
Il s’agit donc aujourd’hui, de faire un diagnostic réaliste de Togo Presse, de Radio Lomé, de Radio Kara, de l’ATOP, de la TVT, des radios rurales », a-t-il précisé.
M. Tchalla a rappelé à ces responsables des médias officiels, les exigences de l’arrêté N° 002/HAAC/14/P pris par la HAAC, relatif à l’accès équitable des partis politiques, associations et institutions de la République aux médias officiels.
Où en sommes-nous aujourd’hui dans la mise en œuvre de cette disposition dans les médias de service public ? N’assiste-t-on pas à une sorte de frilosité et d’autocensure exacerbée qui annihile parfois les ambitions y compris les vôtres ? s’est interrogé M. Pitang Tchalla.
Dans leurs interventions, ces responsables des médias officiels ont fait part de leur satisfaction, et exposé les difficultés auxquelles ils sont confrontés.
« Les échanges que nous avons eus aujourd’hui vont dans le sens d’une certaine amélioration de nos prestations. La HAAC nous a fait un certain nombre d’observations que nous avons comprises et dont nous allons tenir compte, mais nous aussi nous avons profité pour lui exposer nos difficultés et je crois que nous avons été aussi compris », a déclaré Kuessan Yovodévi (directeur de la Télévision nationale/TVT). FIN
Abbée DJAGLO
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