Plusieurs partis politiques de l’opposition et la société civile ont réagi vendredi soir, suite à l’ambiance morose la veille d’une marche annoncée par le Parti national Panafricain (PNP, Opposition).
Les autorités ont modifié l’itinéraire de cette manifestation, ce qui n’est pas du goût des responsables du PNP, qui persistent. « La marche prévue le 19 août est maintenue », a martelé Tikpi Atchadam (président du PNP).
Selon les ministres de la sécurité et de l’administration territoriale, le gouvernement n’a aucune intention d’interdire la marche.
« Nous demandons aux responsables du PNP de revenir à de meilleurs sentiments en prenant l’itinéraire qui leur a été proposé et on les encadre de façon gentille », a souligné le ministre de la sécurité, le Colonel Yark Damehame.
« Mais s’ils persistent dans leurs déclarations incendiaires, nous n’allons pas les laisser faire. Force restera à la loi, car nous pensons aussi aux autres citoyens », a-t-il averti.
Plusieurs partis politiques de l’opposition et la société, sont montés au créneau.
Dans un communiqué rendu public, l’Alliance des Démocrates pour le Développement Intégral (ADDI) « condamne avec la plus grande fermeté le réflexe à la répression des manifestions pacifiques des organisations politiques et sociales dans notre pays ».
Ce parti « rappelle à toutes les parties la nécessité de préserver la paix et la cohésion sociale dans notre pays » et demande au gouvernement de « prendre toutes les dispositions nécessaires pour un encadrement régulier des manifestions ».
L’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, principal parti de l’opposition), invite le gouvernement à « respecter et protéger l’intégrité physique des manifestants » du PNP.
Selon le parti de Jean Pierre Fabre, la manifestation « n’entrave en rien la libre circulation des personnes et des biens ».
Pour le Groupe des six, « les libertés publiques, consacrées par la Constitution, doivent pouvoir s’exercer sans entraves ».
Les six partis politiques de ce regroupement, appellent le gouvernement « à faire preuve de retenue, à veiller à la sécurité des manifestants et des populations, et à s’abstenir de faire des déclarations qui présentent des caractères de menace et d’intimidation ».
Certaines organisations de la société civile — dans un communiqué — invitent les autorités à garantir la sécurité des manifestants, afin d’éviter des « dérapages ».
Par cette marche, le PNP entend exiger les réformes politiques et le vote des togolais de la diaspora, aux prochains scrutins. FIN
Edem Etonam EKUE
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