Les députés de l’Union pour la République (UNIR, au pouvoir), préfèrent s’accrocher pour le moment au travail mené par la commission mise en place par le chef de l’Etat, proposant à leurs collègues de l’opposition, un « ajournement » pur et simple de la proposition de loi portant réformes institutionnelles et constitutionnelles, a indiqué ce mardi, Christophe Tchao.
« Nous avons proposé à nos collègues de l’opposition, un ajournement de la proposition de loi, à partir du moment où un travail se fait au sein d’une commission. Car, n’importe comment, les propositions de cette commission vont atterrir à l’Assemblée nationale et chacun pourra faire ses amendements », a déclaré M. Tchao (président du groupe parlementaire UNIR) sur Radio Victoire Fm.
Selon ce dernier, les débats repris ces derniers jours au sein de la commission des lois, n’ont pas évolué, parce que le contenu de cette nouvelle proposition de loi n’a pas changé.
« Aujourd’hui, il est plus sage d’ajourner cette proposition de loi, et d’attendre le travail qui nous sera soumis », a répété M.Tchao.
« Nous voulons des réformes dans un cadre consensuel », a-t-il martelé, avant de lancer: « faire les réformes, c’est mettre carrément le compteur à zéro et permettre à tous les citoyens de compétir ».
Il accuse l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC, principal parti de l’opposition) de viser personnellement le chef de l’Etat: « Une loi ne doit pas viser un individu. Il faut une loi impersonnelle. Si vous prenez un militant de l’ANC et vous lui demandez c’est quoi les réformes, il vous dira : c’est le départ de Faure. C’est le langage que tient l’ANC au milieu de leurs militants ».
Elu en 2005 pour un mandat de cinq ans, le président Faure Gnassingbé a été réélu en 2010 et 2015.
Au Togo, les réformes politiques constituent le principal sujet qui divise la classe politique (pouvoir et opposition).Le Haut Commissariat à la Réconciliation et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) a tenu en juillet 2016, un atelier de réflexion et d’échanges sur ces réformes, rencontre ayant accouché d’un document de synthèse transmis au chef de l’État.
Plusieurs sujets qui ont toujours déchaîné des passions dans les milieux politiques notamment la limitation du mandat présidentiel (5 ans x 2) et le mode de scrutin (deux tours) ont été unanimement retenus par les participants dans ce document.
Par ailleurs, la commission mise en place par le chef de l’Etat, proposera un texte de réformes politique, institutionnelle et constitutionnelle. Mais, certains membres de cette structure sont boudés par plusieurs partis de l’opposition. FIN
Edem Etonam EKUE
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