Une trentaine de journalistes (presse privée, publique et en ligne) d’Afrique de l’Ouest et du Sahel, ont entamé ce lundi à Dakar Sénégal), une formation de trois jours visant à les sensibiliser et à renforcer leurs capacités à prévenir la violence et l’extrémisme violent, a constaté une journaliste de l’Agence Savoir News.
Ces journalistes sont venus de 18 pays: Bénin, Burkina Faso, Cap-Vert, Cameroun, Côte d’Ivoire, Ghana, Gambie, Guinée Bissau, Guinée, Liberia, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone, Tchad, Togo.
Axée sur le thème: « Le rôle des journalistes et des médias dans la prévention de la violence et de l’extrémisme violent en Afrique de l’Ouest et au Sahel », cette formation régionale est organisée par le Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel (UNOWAS), en partenariat avec l’UNESCO, la Fédération africaine des journalistes, le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) de la Suisse et l’Institut pour les Etudes sécuritaires.
Elle fait suite à la conférence sur « Investir dans la paix et prévenir la violence en Afrique de l’Ouest et au Sahel: Conversation autour du Plan d’action du Secrétaire général », tenue à Dakar (les 27 et 28 juin 2016), rencontre au cours de laquelle il a été mis en exergue, l’important rôle des médias et des journalistes dans la consolidation de la paix et dans la prévention de la violence et de l’extrémisme violent.
Ainsi les participants et experts à cette conférence avaient appelé les institutions régionales, internationales et les partenaires bilatéraux à renforcer les capacités des journalistes et des médias et à les sensibiliser pour jouer un rôle actif dans la consolidation de la paix et la prévention de la violence dans la sous-région.
Les travaux de la présente formation ont été officiellement lancés par M. Alioune Dramé (Directeur de cabinet, représentant le ministre de la communication du Sénégal) en présence de Mohamed Ibn Chambas (Représentant Spécial du Secrétaire Général et Chef du Bureau des Nations Unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel/UNOWAS).
Gwang-Chol Chang (Directeur p.i. du Bureau Régional de l’UNESCO à Dakar), Mme Dagmar Schmidt Tartagli (Ambassadeur de Suisse au Sénégal) ainsi que M. Ali Demba Jawo (Ministre de l’Information et des Infrastructures de communication de la République de Gambie) étaient également présents.
« Initiative ambitieuse, avec des objectifs concrets »
Selon Mohamed ibn Chambas, ce séminaire se veut « une initiative ambitieuse, avec des objectifs concrets et pratiques, qui permettront aux médias et aux journalistes d’envisager un rôle plus actif dans la sensibilisation de l’opinion contre les diverses expressions de violence, et plus particulièrement, dans la prévention de l’extrémisme violent en Afrique de l’ouest et le Sahel ».
« Investir dans la paix et la prévention est désormais une priorité que tous les acteurs reconnus dans les pays des sous-régions doivent se l’approprier. De par leur rôle traditionnel et leur capacité d’influence, nous sommes convaincus que les médias et les journalistes peuvent et doivent apporter une contribution vitale à la prévention de l’extrémisme violent. Les travaux de ce séminaire, premier en son genre, vont aider les pays de la région à adopter des politiques et stratégies nationales beaucoup plus axées sur la prévention et un peu moins sur la lutte contre l’extrémisme violent », a-t-il souligné.
Pour M. Gwang-Chol Chang, cet extrémisme violent est créé et alimenté, il n’est pas inné.
« Il ne suffit pas de lutter contre l’extrémisme violent, il faut le prévenir. Et pour l’enrayer, la position de L’UNESCO est de s’adresser à ses causes, ses racines », a-t-il indiqué.
La première journée de cette formation a été marquée par une présentation sur l’extrémisme violent suivie de séances plénières sur : « l’expression de la violence, et de l’extrémisme violent dans les médias en ligne » et « Médias communautaires et extrémisme violent ». Ces présentations ont été suivies de débats.
Les participants doivent également plancher sur la responsabilité et le rôle des médias et des journalistes en ligne et communautaires.
Les discussions sont informelles et des travaux de groupes sont également prévus. Ces travaux en atelier seront essentiellement axés sur un recueil de bonnes pratiques et des apprentissages mutuels (Identifier les forces de chaque type de médias, comment les utiliser dans le travail concernant l’extrémisme violent, dans la prévention, entre autres, revisiter les éléments de bonnes pratiques), etc…
« Les résultats escomptés de cette formation sont la création d’un Réseau régional des journalistes et des médias sur la paix et la prévention de la violence et l’extrémisme violent, et le développement d’un recueil de bonnes pratiques », a souligné Mme Eugénie aw (ancienne directrice du CESTI). FIN
De Dakar, Ambroisine MEMEDE
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