Le Conseil des administrateurs du Groupe de la Banque mondiale, a examiné mardi, un nouveau cadre de partenariat avec le Togo, qui prévoit de doubler l’aide de l’Association internationale de développement (IDA) pour la porter à plus de 350 millions de dollars sur 4 ans, a appris mercredi soir l’Agence Savoir News auprès de l’Institution à Lomé.
L’IDA est une institution de la Banque mondiale fondée en 1960, qui accorde des dons et des crédits sans intérêts aux pays les plus pauvres, afin de les aider à mettre en œuvre des projets et des programmes qui stimulent la croissance économique, contribuent à la réduction de la pauvreté et améliorent les conditions de vie des pauvres.
« Nous sommes heureux que le Conseil des administrateurs ait validé ce nouveau cadre de partenariat avec le Togo qui, depuis 2008, s’emploie à rattraper le retard pris pendant les 15 années de désengagement des bailleurs de fonds », a souligné Pierre Laporte, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Togo.
« Élaborer une stratégie conjointe permet au Togo de bénéficier de la gamme complète des produits et services du Groupe de la Banque mondiale et garantit la complémentarité de nos interventions dans le secteur public et le secteur privé », a renchéri Mme Vera Songwe (directrice régionale de IFC pour l’Afrique de l’Ouest et l’Afrique centrale).
Le diagnostic systématique conduit par le Groupe de la Banque mondiale au Togo en 2016 a identifié la faiblesse de la gouvernance comme principal frein à une croissance plus robuste, inclusive et durable et à la hausse du PIB par habitant.
A 55%, le taux de pauvreté reste élevé, malgré un recul observé depuis 2011, où il était de 61 %. Des réformes de la gouvernance visant à induire une trajectoire de croissance plus inclusive, tirée par l’activité privée, sont indispensables pour bâtir une économie plus productive, qui crée plus d’emplois et met en place un cercle vertueux où la hausse des revenus et des ressources budgétaires et l’aptitude accrue à financer des services publics améliorent le bien-être d’une population en plein essor.
Parmi les principales réformes de gouvernance indispensables pour garantir une distribution plus équitable et transparente des ressources, figurent le renforcement de la responsabilité vis-à-vis des citoyens et des institutions indépendantes plus fortes à tous les niveaux.
D’autres défis doivent être relevés, comme la faible qualité des services de santé, qui pénalise les pauvres de manière disproportionnée, et des risques significatifs induits par les politiques macro-budgétaires, sans oublier la dégradation de l’environnement provoquée par le changement climatique.
La gouvernance est le thème fondamental et transversal de la nouvelle stratégie du Groupe de la Banque mondiale, avec le renforcement des institutions et la responsabilité comme deux grands objectifs inscrits dans les trois principaux domaines d’intervention : (i) la performance du secteur privé et la création d’emplois, (ii) des services publics inclusifs et (iii) la durabilité et la résilience de l’environnement.
Précisons que le nouveau cadre de partenariat va poursuivre l’appui à la mise en œuvre de projets et programmes déjà en cours, et propose huit nouvelles opérations dans les secteurs de l’énergie, la compétitivité et le développement des capacités, les infrastructures urbaines, les services logistiques, la santé, les services publics, la gestion des côtes et la gestion intégrée des catastrophes et des terres.
Outre les opérations d’investissements, un certain nombre d’études analytiques et de services de conseil sont envisagés, notamment sur les questions suivantes: partenariats public-privé, cadre fiscal, stratégie de gestion de la dette, évaluation de la politique foncière, sources de croissance et de compétitivité, évaluation des inégalités hommes-femmes, services décentralisés et cadre stratégique pour l’économie bleue.
Rappelons que l’IDA est l’un des principaux bailleurs d’aide aux 77 pays les plus déshérités du monde, dont 39 se trouvent en Afrique.
Les ressources de l’IDA bénéficient concrètement à 1,3 milliard de personnes. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 112 pays.
Le volume annuel de ses engagements a représenté en moyenne 19 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 50% de ce montant environ étant destiné à l’Afrique. FIN
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