Le Recensement Général des Entreprises du Togo (RCE 2017), activité visant à connaître le nombre d’entreprises togolaises (leur classification, ainsi que leur répartition géographique), a été officiellement lancé ce vendredi à Lomé par le ministre de la fonction publique Gilbert Bawara, a constaté une journaliste de Savoir News.
Initié par le gouvernement togolais à travers l’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques et Démographiques (INSEED), ce recensement — d’un coût global d’environ un milliard de F CFA dont les deux tiers sont financés par l’Union Européenne — a pour objectif d’aider le Togo à disposer d’un système d’informations statistiques actualisé sur les entreprises du secteur informel et formel sur l’ensemble du pays.
« Le projet RGE 2017 a été initié, afin de disposer d’informations actualisées sur les établissements à caractère économique pour les besoins de planification et de prise de décision. L’opération consistera à démembrer toutes les unités économiques des secteurs formels et informels ayant un local fixe et géographiquement localisé sur toute l’étendue du territoire », a expliqué M. Yao N’Guessan (directeur général de l’INSEED).
Près de 1.000 agents cartographes et recenseurs de l’INSEED seront mobilisés sur le terrain aussi bien pour la cartographie que pour la collecte des données de du recensement.
Ce travail permettra d’actualiser les données du dernier recensement des entreprisses de 2003, qui n’a couvert que Lomé et ses environs et les entreprises modernes du formel.
« Cet exercice a été fait il y a quelques années au Ghana et au Nigeria et à la grande surprise, le PIB de ces deux pays a fortement augmenté. Cet exercice améliore donc la vision de la réalité économique d’un pays. Le même exercice va donc énormément aider le Togo à refléter la nouvelle réalité économique du pays », a souligné M. Nicolas Berlanga Martinez (chef de la délégation de l’UE au Togo).
« Un autre aspect de ce recensement : c’est qu’il va couvrir le secteur formel et le secteur informel à la fois, vu que le secteur informel ne représente pas seulement les petits vendeurs de rues comme on le pense souvent, mais également des sociétés importantes », a-t-il ajouté.
A compter de juillet 2018, le Togo disposera donc d’éléments solides sur l’ensemble des petites, moyennes et grandes entreprises en vue d’orienter les nouveaux projets de développement et de croissance économique du pays.
« Nous n’avons pas droit à l’erreur pour ce travail qui doit aboutir à de meilleurs résultats », a souligné M. Bawara, invitant les opérateurs économiques à faire de ce recensement, une « affaire personnelle ».
« A toutes les questions posées il faudra des réponses précises nettes et justes. Le secret statistique sera pleinement respectée », a-t-il rassuré.
« Les réponses à toutes les questions permettront de connaître le nombre exact d’entreprises au Togo : leur répartition dans les secteurs d’activités, leur classification en tant que petites et moyennes entreprises et leur poids dans le tissu économique », a ajouté M. Bawara. FIN
Chrystelle MENSAH
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