Le ministre béninois chargé de la défense Candide Armand Marie Azannaï a annoncé ce lundi sa démission du gouvernement, dans un contexte où le gouvernement n’a pas encore digéré le revers subi, vendredi dernier au Parlement.
Les députés béninois avaient rejeté à l’unanimité l’examen en « procédure d’urgence » du projet de révision de la Constitution introduit par l’exécutif.
« Béninoises et béninois (…) Face aux derniers développements de l’actualité politique dans notre pays, j’ai décidé de remettre ma démission du Gouvernement », a écrit M. Azannaï sur sa page facebook.
« La lettre de ma démission dans laquelle j’ai prié Monsieur Patrice Talon, Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement d’accepter ladite démission, lui a été déposée dans son Cabinet particulier ce matin à 08 heures 24 minutes », a-t-il précisé.
Ancien ministre sous l’ancien régime, M. Azannaï est considéré comme l’un des grands soutiens du président Talon au sein de son gouvernement. Sa démission a surpris bon nombre de béninois.
Le projet de projet de révision de la Constitution va donc suivre la procédure normale. Il sera d’abord examiné en commission.
La méthode adoptée par le président Patrice Talon pour une révision du texte, a soulevé ces dernières semaines, une vague de critiques et de débats houleux. Beaucoup de béninois, souhaiteraient que les modifications apportées à la constitution soient largement débattues par la classe politique, les constitutionnalistes et la société civile, avant son adoption.
Au total 43 articles ont été modifiés, sur les 160 que comporte la constitution béninoise.
Le nouveau texte prévoit notamment un mandat présidentiel unique, une mesure historique sur le continent africain et qui suscite la controverse.
Le texte prévoit aussi une discrimination positive en faveur des femmes » dans le monde politique et le financement public des partis politiques. FIN
De Cotonou, Lucia Fèmi SIMON
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