Niger: Cinq gendarmes tués dans une attaque « terroriste »

Cinq gendarmes nigériens ont été tués tôt lundi et un autre grièvement blessé, au cours d’une attaque « d’éléments terroristes » dans la région de Tillabéri dans l’ouest nigérien, proche du Mali et du Burkina Faso, selon un bilan publié dans la soirée par l’armée nigérienne.

Ce « lundi à 06H00 locales (05H00 GMT), le poste avancé du détachement de la gendarmerie (de la localité) de Wanzarbé a été attaqué par un regroupement d’éléments terroristes (…) Nous déplorons cinq morts et un blessé grave dans nos rangs », a précisé un communiqué du ministère nigérien de la Défense lu à la radio d’Etat.

Une source sécuritaire avait fait état dans un premier temps de quatre gendarmes tués.

Selon le communiqué, « la réponse immédiate » des forces de sécurité « a permis de repousser les assaillants », « le secteur est quadrillé » et « des opérations sont en cours afin de les neutraliser ».

Wanzarbé est située dans le département de Bankilaré, qui fait partie des sept départements de l’ouest nigérien proches du Mali et du Burkina Faso, où le gouvernement a décrété le 3 mars « l’Etat d’urgence » face à l’ampleur des attaques de « terroristes » attribuées à des groupes jihadistes maliens liés notamment au Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest (Mujao).

Mi-mars 2016, trois gendarmes nigériens avaient déjà été tués dans cette même zone, au cours d’une attaque attribuée à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) par les autorités. Ecumées par des bandes armées, les zones nigériennes proches du Mali et du Burkina sont considérées comme très dangereuses.

Au moins 43 soldats nigériens ont péri dans des attaques « terroristes » entre octobre 2016 et février 2017 dans ces deux régions.

Au Mali, 11 militaires maliens ont été tués et cinq blessés tôt dimanche matin au cours d’une attaque contre la base militaire de Boulikessi, dans le centre du pays, près du Burkina Faso.

En janvier, le Niger, le Mali et le Burkina Faso ont décidé de créer une Force tripartite sur leur frontière commune, « en passe de devenir un sanctuaire de groupes terroristes et de criminels en tous genres ».

SOURCE : AFP