Magistrats, officiers de police judiciaires, agents de l’action sociale et les membres de la société civile — principaux acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux de la chaîne pénale impliqués sur la lutte contre la traite des personnes — ont entamé lundi à Kpalimé (environ 120 km au nord de Lomé), une formation de quatre jours visant à renforcer leurs capacités en matière de lutte contre la traite des enfants, a constaté le correspondant de l’Agence Savoir News.
Il s’agit d’une formation des formateurs, initiée par la direction de la protection de l’enfant du ministère de l’action sociale, avec l’appui financier du fonds de l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) à travers le +projet de renforcement des capacités des gouvernements du Bénin et du Togo afin de lutter contre la traite des enfants+.
Cette formation permettra aux participants d’améliorer leurs connaissances, afin d’être mieux outillés pour assurer la formation de leurs collègues sur la thématique.
Ils recevront une bonne dose de connaissances en matière de formation, d’apprentissage et de techniques de formation.
Cette initiative sera une occasion d’apporter une solution à la situation de vulnérabilité des enfants du Bénin et du Togo identifiés au Gabon. Les formateurs une fois formés, prendront le relais pour aller former les acteurs sur le terrain.
Ainsi, les participants suivront des communications sur les concepts de base de la traite des personnes et le trafic illicites des migrants, le cadre juridique de la lutte contre la traite des personnes (cadre légal et répression), la protection des victimes à travers l’identification des victimes de traites, les techniques d’enquête et d’entretien et assistance psychosociale, la poursuite des auteurs ou complices de traite d’enfants au Togo (contexte, difficultés et perspectives) et la protection des témoins et principes de l’apprentissage des adultes.
Dogboevi Koffi (Inspecteur général adjoint des services juridictionnels et pénitentiaires) a dans son intervention, relevé les différentes formes de traites que le Togo connaît. Le Togo est à la fois pays de départ, de transit et de destination de la traite. Il a rappelé les différentes conventions que le Togo a ratifiées dans le domaine de la traite. Il s’agit de la convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée et le protocole de Palerme.
La ratification de ces conventions, a-t-il souligné, a permis au Togo d’amorcer le processus législatif qui a commencé en 2005 avec la loi sur le trafic d’enfants, en 2007 avec le code de l’enfant qui mentionne la traite comme une violation des droits de l’enfant et en 2015 avec le code pénal qui réprime la traite en son article 317 et suivant.
M. Dogboevi est revenu sur les trois piliers de la lutte contre la traite : la prévention qui consiste à sensibiliser les gens et à les former sur l’attitude à adopter, la protection qui porte sur tout ce qu’on fait à la victime pour lui permettre de retrouver une vie normale et les poursuites et répressions des auteurs et complices de traite par les juges et les officiers de police judiciaires.
Mme Siles Romero Blanca (chargée de programme de traite et trafic à l’OIM Togo) a de son côté, fait la genèse du projet qui a été développé par l’OIM après la requête des autorités togolaises dont la finalité, est d’appuyer les efforts du gouvernement dans la lutte contre la traite des personnes.
Elle a indiqué que le but est de faire en sorte que les enfants victimes de traite au Gabon et ailleurs puissent retourner au bercail et soient également accompagnés pour que leur intégration dans la société, soit assurée. FIN
De Kpalimé, Bolassi ATCHINAKLE
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