Burkina: Les échos du Fespaco

UN PRIX THOMAS SANKARA – Outre les prix décernés par le jury du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), la Guilde africaine des réalisateurs et producteurs décerne pour la 2e année consécutive un prix Thomas Sankara qui couronnera l’un des 26 courts-métrage en compétition officielle. « Nous ne cherchons pas forcément un film révolutionnaire, mais plutôt le professionnalisme réunissant la créativité dramatique, le talent narratif, l’excellence technique et une représentation positive de l’imaginaire panafricain », a expliqué le président du comité d’organisation du prix le Congolais Balufu Bakupa-Kanyinda.

COMMERCANTS – « Je casse les prix, pas les pieds », affirme un vendeur ambulant qui tente de placer ses pagnes du Fespaco aux clients. Le Festival est aussi une source de revenus pour de nombreux petits métiers et commerçants dont certains viennent de tout le pays et même des pays voisins pour vendre leurs marchandises: des bibelots, des accessoires de cuisine, des lapes torche des téléphones. « Avec les touristes et le festival, le business marche mieux », assure Boston qui vend des colliers. Les prix varient aussi selon le pays d’origine des clients.

FRAISES BURKINABEES – Habitués à voir des fruits tropicaux en Afrique, de nombreux festivaliers européens s’étonnent de la vente de fraises dans les rues de la ville. La culture de la fraise est une tradition au Burkina où des commerçantes en vendent au carrefour des kilos posés dans des récipients en équilibre sur la tête.

ABC – En marge du Fespaco, Ouagadougou accueille du 1er au 12 mars, le Africa bass Culture (ABC), rendez-vous des musiques élecroniques avec des groupes venus de l’Afrique entière et d’Europe dont Batuk (Afrique du sud/Mozambique), Midnight Ravers (Mali/France), Studio Shap Shap (Niger) ou Max le Daron (Belgique). Ce festival qui organise aussi des ateliers musicaux contribuera à l’animation musicale du Fespaco. Le coup d’envoi sera donné mercredi avec une soirée Félicité, un des favoris de la compétition déjà couronné par un ours d’Argent à Berlin. Le film raconte la vue d’une chanteuse de bar à Kinshasa. Le festival ABC se déplacera ensuite du 17 au 18 mars à Bobo-Assourdi, deuxième ville du pays à 400 km à l’ouest de Ouagadougou.

ZOURNAL DI FESPACO – L’humour occupe une place spéciale 25e Fespaco. Dans la programmation officielle du festival figurent des spectacles humoristiques et de stand up, avec des artistes burkinabè comme Philomène Nanéma et Moussa petit sergent, lauréat du prix découverte RFI talent humour 2016, qui a offert un spectacle à la cérémonie d’ouverture. Les festivaliers se bousculent aussi au stand de l’humoriste ivoirien Maréshal Zongo, logé au « village Akwaba » par la délégation ivoirienne sur la Place de la Nation. L’humoriste ivoirien Zongo y présente le +Zournal di fespaco+, « le seul journal ou on fait n’importe quoi », à travers des infos décalées ou insolites, qui sont également diffusés sur deux chaines de télévision en Côte d’ivoire et au Burkina, explique son initiateur.

SOURCE : AFP