Le gouvernement prendra à partir de lundi, « un certain nombre de dispositions », suite à la crise qui secoue le secteur de l’éducation, a annoncé dimanche Gilbert Bawara (ministre de la fonction publique).
Le secteur de l’éducation est fortement secoué depuis la rentrée (le 17 octobre) par des grèves à répétition déclenchées par la Coordination des syndicats de l’éducation du Togo (CSET, composée de quatre syndicats).
Ces enseignants exigent une amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
De récentes discussions menées au sein d’un groupe de travail (mis en place par le gouvernement), n’ont pratiquement rien donné, ces enseignants ayant observé trois jours de grève (21, 22 et 23 février), décrétant « l’échec » des négociations.
« A partir de lundi, le gouvernement prendra un certain nombre de dispositions. Nous allons prendre des dispositions pour assurer la continuité des cours », a martelé M.Bawara sur Radio Pyramide.
Selon ce dernier, « les règles régissant la fonction publique seront appliquées de manière rigoureuse ».
« A ce jour, nous ne disposons pas de moyens pour répondre à certaines des revendications qui sont formulées par les syndicats. Ce n’est pas un manque de volonté, c’est une question de moyens. Nous continuons à exhorter les enseignants à faire preuve de retenue et à éviter les perturbations que nous observons actuellement », a souligné le ministre.
« La grève est individuelle. Etre en grève et poser des actes d’intimidations et de menaces à l’endroit des enseignants qui choisissent d’aller dispenser les cours, n’est pas admissible. Ces actes de violence ne doivent pas être tolérés. Toute incitation à la violence doit être prohibée. Si on est en grève, on reste chez soi. Un enseignant qui vient en classe, doit dispenser son cours », a poursuivi M. Bawara.
« Au niveau du groupe de travail, nous essayons de finaliser nos discussions, afin de transmettre au gouvernement les conclusions et recommandations auxquelles nous sommes parvenus. Nous espérons que sur la base de ces recommandations et conclusions, le gouvernement agira le plus rapidement possible. Mais il agira en réfléchissant à tous les leviers et à toutes les dimensions du système éducatif », a précisé le ministre.
La CSET réclame notamment l’abrogation du corps des enseignants auxiliaires et leur reversement dans le corps des fonctionnaires de l’enseignement, l’indemnité de logement pour le personnel de l’éducation et pour toute la carrière, la prime de travail de nuit et la prime de salissure (à intégrer au budget de 2017, en attendant l’adoption du statut particulier ) et la résolution définitive du problème de la Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) du dossier des normaliens.
Ces syndicats exigent également l’intégration du reste des enseignants volontaires et l’annulation des affectations punitives des représentants et des délégués syndicaux. FIN
Edem Etonam EKUE
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