Jean Pierre Fabre, chef de file de l’opposition a une fois réaffirmé sa position sur la +commission de réflexion sur les réformes politiques+, structure ayant déjà entamé depuis quelques jours sa mission à travers des concertations.
Les membres de cette commission ont même rencontré le 7 février, M.Fabre, président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), rencontre à l’issue de laquelle la présidente de ladite structure lui a adressé une lettre de « lettre de remerciement ».
Très remonté du contenu, le chef de l’opposition a, dans une correspondance, répondu sèchement: « Je suis donc surpris de constater que dans votre lettre de remerciement du 09 février 2017 qui fait suite à nos entretiens du 07 Février 2017, vous prenez la liberté de +formuler le vœu de continuer à compter sur [mon] soutien…+. Je veux encore une fois être clair et sans équivoque : je ne soutiens nullement ni votre +commission+ ni votre démarche parce qu’elles sont contraires à l’esprit et à la lettre de l’Accord Politique Global (APG) ».
M. Fabre a longuement étalé les différents sujets ayant fait l’objet de leur entretien.
« … vous ne pouvez pas, sérieusement, prétendre ni même insinuer que j’apporte ou continue d’apporter un quelconque soutien à votre démarche. Je ne puis, à l’évidence, à la fois remettre en cause la mise en place de votre +commission+ et soutenir votre démarche !», a-t-il souligné.
« Vous ferez œuvre salutaire et patriotique en retournant au Chef de l’Etat pour lui rendre votre tablier et pour lui demander de rechercher avec l’opposition, les voies d’un dialogue qui permette la mise en œuvre consensuelle de l’APG », a ajouté M Fabre.
Ce dernier a plusieurs fois répété (lors des interviews), qu’il ne se démarquera jamais de l’Accord Politique Global (APG).
« On ne peut pas nous demander de nous démarquer d’un accord que nous avons signé et dont le chef de l’Etat refuse la mise en œuvre depuis 11 ans. Notre position : c’est l’APG. Nous demandons simplement à Faure Gnassingbé d’honorer sa signature. C’est tout », a-t-il souvent martelé.
Le chef de file de l’opposition avait carrément qualifié de « coup de force », la création de cette commission (au lendemain de sa création) et demandé (quelques jours plus tard) à rencontrer le président de la République.
La commission a pour mission notamment de proposer dans les meilleurs délais, un texte de réforme politique, de réforme institutionnelle et constitutionnelle qui tient compte de l’histoire du pays, reflète les réalités du Togo et répond aux aspirations des Togolaises et des Togolais.
Plusieurs partis de l’opposition avaient boudé certains membres de ladite commission, au lendemain de leur nomination le 3 janvier dernier par le chef de l’Etat Faure Gnassingbé.
Notons qu’au Togo, les réformes politiques constituent le principal sujet qui divise la classe politique (pouvoir et opposition).
Le HCRRUN a tenu en juillet dernier, un atelier de réflexion et d’échanges sur ces réformes, rencontre ayant accouché d’un document de synthèse transmis au chef de l’État.
Plusieurs sujets qui ont toujours déchaîné des passions dans les milieux politiques notamment la limitation du mandat présidentiel (5 ans x 2) et le mode de scrutin (deux tours) ont été unanimement retenus par les participants dans ce document. FIN
Junior AUREL
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