Me Dodji Apévon, président des Forces Démocratiques pour la République (FDR), a fortement taclé ce dimanche, Me Yawovi Agboyibo, président du Comité d’Action pour le Renouveau (CAR, deuxième force politique de l’opposition), après une profonde crise interne.
Ancien président du CAR, Me Apévon avait été évincé, accusé par les fédérations de se maintenir à la tête de ce parti. Ce dernier a finalement lancé son propre parti (FDR) le 26 novembre dernier.
Me Agboyibo (73 ans) — ancien président d’honneur du CAR –, a repris les reines de cette formation politique, à l’issue d’un congrès extraordinaire le 14 janvier dernier.
« Il (Me Agboyibo) a réussi à revenir. Qu’il fasse le miracle qu’il n’a pas pu réussir pendant 17 ans », a taclé Me Apévon, sur le plateau de la télévision nationale.
« Il a réussi ce qu’il a planifié depuis le début de cette crise, parce que c’est quelqu’un qui ne renonce devant rien du tout. Quand il veut faire quelque chose, il le fait, malgré les plaintes et les supplications », a-t-il affirmé, accusant Me Agboyibo d’avoir été le maître d’orchestre de la crise qui a secoué le parti.
« On veut paraître comme un juste, alors qu’on est diable au fond », a poursuivi Me Apévon.
« La manière dont CAR a fonctionné dans le passé, je n’avais aucune possibilité de décider tout seul. Me Agboyibo était également membre de l’organe qui orientait le parti. C’est ensemble qu’on prenait les décisions. Alors, comment je me suis écarté de la ligne du parti ? », s’est-il interrogé.
Me Apévon est largement revenu sur l’existence juridique ou non, de son parti, car cette formation politique (FDR) « pour le moment, n’existe pas encore », avait affirmé récemment Jean Kissi, le secrétaire du CAR.
« Ce parti politique pour le moment, n’existe pas encore. Car, ceux qui sont membres des instances du CAR, et qui ont quitté pour aller créer les FDR, à commencer par Me Apévon lui-même, n’ont pas encore démissionné. Je suis le secrétaire national du CAR et c’est moi qui garde la mémoire de cette formation politique. Ils n’ont pas encore démissionné du CAR », avait-il martelé.
« C’est une polémique inutile », a rétorqué Me Apévon, avant d’ironiser : « Il faut être un magicien pour soutenir une chose pareille ».
« L’acte de démission n’est pas obligatoirement un acte écrit. La démission se constate. Et selon l’article 7 de la charte des partis politiques, on peut quitter un parti +à tout moment+. La loi n’a jamais ajouté la mention: +par écrit+ », a-t-il précisé. FIN
Edem Etonam EKUE
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