Dix femmes et enfants ont été tués au cours d’une violente dispute pour le pouvoir au sein d’une chefferie dans le nord du Ghana, rapporte la police vendredi.
Des coups de feu ont été entendus jeudi dans la ville de Bimbilla à la suite d’informations selon lesquelles un roi local s’apprêtait à nommer un chef contre l’avis d’une autre faction.
Les chefs traditionnels, toujours présents sur le continent africain, détiennent du pouvoir et de l’influence même s’ils n’intègrent pas les formes modernes de la vie politique.
Les politiciens sollicitent leurs conseils et soutiens, notamment au sujet des problèmes locaux.
« Une dispute avec une autre chefferie a provoqué les incidents », a indiqué Ebenezer Peprah, un responsable de la police de la ville, située à quelque 450 km de la capitale, Accra.
« Sur un total de dix cadavres, nous avons décompté sept femmes et trois enfants, deux filles et un garçon », a-t-il précisé à l’AFP.
« Onze personnes sont actuellement hospitalisés après avoir été blessés par balle » a-t-il ajouté.
Selon le policier, les hommes se sont enfuis durant la dispute, abandonnant femmes et enfants à leur sort.
« Nous avons arrêté 21 suspects et nous les interrogeons dans le cadre de l’enquête », a ajouté Peprah.
La « situation est calme mais reste imprévisible ».
Le ministre de l’Intérieur a imposé un couvre-feu dans la ville, tandis que des patrouilles de police circulent dans la zone.
SOURCE : AFP