Le personnel du Groupe Sud media (propriétaire de La Chaîne du Futur/LCF et de la radio City FM) ont invité ce mercredi lors d’une conférence de presse, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) à « reconsidérer sa décision pour ne pas exposer près de 80 personnes ainsi que leur famille à une précarité ».
La HAAC a retiré lundi soir, les fréquences de ces deux médias, pour n’avoir pas rempli les formalités préalables d’autorisation et d’installation.
Indignés et angoissés, les employés de ces deux médias sont montés au créneau, pour se faire entendre, après des années de travail au sein de ce groupe.
« L’installation et l’exploitation de toute entreprise de presse sur le territoire togolais sont nécessairement subordonnées à une autorisation préalable de la HAAC. Les deux médias émettent depuis près de 10 ans déjà. Il est inconcevable qu’ils aient pu fonctionner sans avoir au préalable déféré aux obligations administratives », a martelé Samuel Gnahoui, rédacteur en chef à Lcf et porte-parole des employés.
« LCF a assuré depuis sa création et pendant plusieurs années des permanences à la Présidence de la République. Les deux médias ont toujours bénéficié de l’aide de l’État à la presse dont les conditions d’attribution sont fixées par la HAAC. Le Groupe Sud Media est à jour vis-à-vis de l’administration publique en ce qui concerne le paiement des taxes et redevances. Sur le plan professionnel, ni LCF, ni City Fm n’ont fait l’objet d’une quelconque mis en demeure de la part des instances de régulation de la presse », a longuement expliqué M. Gnahoui au milieu de ses collègues réunis devant le siège du groupe Sud Media.
Les employés de ces deux médias lancent « un appel aux autorités compétentes au rang desquelles, le Président de la République, de même que les représentations diplomatiques à œuvrer dans le sens de la résolution rapide de cette situation ».
Ils invitent les organisations professionnelles de la presse, à « continuer la médiation » pour que la décision de la HAAC « soit rapportée sans délai, afin que les vraies négociations s’ouvrent avec LCF et City Fm en vue d’une régularisation de la situation ».
Dans un communiqué rendu public mardi, l’Observatoire Togolais des Médias (OTM), le Conseil National des patrons de Presse (CONAPP) et l’Union des Journalistes Indépendant du Togo (UJIT) ont conjointement condamné la décision de la HAAC, qui selon elles, « réduit l’espace de liberté et porte atteinte à la pluralité ainsi qu’à la diversité du paysage médiatique togolais » et dénoncé « une mesure qui ne prend pas en compte non plus, la situation de plusieurs dizaines de confrères qui se retrouvent ainsi au chômage ».
Elles ont exprimé leur « disponibilité à accompagner les deux chaînes dans l’exercice de toutes voies de recours ainsi que la mise en œuvre d’actions légales, pouvant concourir à la révision de la décision ».
Rappelons que la HAAC est l’une des institutions de l’État. Elle a pour mission de garantir et d’assurer la liberté et la protection de la presse et des autres moyens de communication de masse. FIN
Edem Etonam EKUE
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