Le 28è sommet de l’Union africaine (UA) s’ouvre lundi à Addis Abeba, rencontre qui sera dominée par trois grands sujets dont l’éventuelle réintégration du Maroc.
Le conflit au Soudan du Sud et l’élection du président de la Commission de l’UA seront également au cœur des discussions. En 1984, le Maroc avait quitté l’UA pour protester contre l’admission de la République arabe sahraouie démocratique, proclamée par le Front Polisario au Sahara occidental, un territoire que Rabat considère comme sien.
Mais depuis juillet dernier, le Maroc a annoncé sa ferme volonté de réintégrer l’organisation et le roi Mohammed VI, qui a annoncé sa présence à Addis Abeba, a enchaîné depuis les offensives diplomatiques.
Le retour du Maroc demeure toutefois un sujet clivant au sein de l’UA – l’Algérie y est notamment hostile – et les observateurs redoutent que ces dissensions ne viennent se coupler aux divergences de vue sur la Cour pénale internationale et aux traditionnelles rivalités des blocs régionaux pour l’élection du nouveau président de l’exécutif continental.
« Le sujet qui sera au cœur des préoccupations et qui retiendra l’attention de tout le monde est l’adhésion du Royaume du Maroc à l’Acte constitutif de l’Union africaine. Il faut souligner à ce propos que depuis quelques années le Maroc a manifesté son désir de revenir au sein de la communauté africaine afin d’y jouer le rôle qui est le sien », a souligné M.Robert Dussey interrogé par l’Agence Savoir News depuis Addis Abeba.
« Le Togo soutient le retour du Royaume chérifien au sein de l’organisation continentale, car nous estimons que ce pays constitue +le chaînon manquant de l’unité africaine+ », a affirmé le chef de la diplomatie togolaise.
Selon lui, « le poids politique et économique dont dispose le Maroc aujourd’hui en Afrique est un atout considérable à l’UA ».
M.Dussey a pris part aux travaux de la 30ème session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine, c’est-à-dire la réunion des ministres des affaires étrangères.
Cette réunion est chargée d’entériner les rapports du Comité des Représentants permanents (COREP), d’examiner les différentes questions inscrites à l’ordre du jour du sommet de lundi et de faire des recommandations.
Précisions que plusieurs autres sujets seront au centre des débats lundi : le conflit au Soudan du Sud (des dizaines de milliers de morts et plus de 3 millions de déplacés depuis décembre 2013), la situation politique en RD Congo et les groupes jihadistes au Mali, au Nigeria et en Somalie.
L’élection — ratée en juillet dernier — du président de la Commission de l’UA sera également au cœur des discussions.
Rappelons que la sud-Africaine Nkosazana Dlamini Zuma n’est pas candidate à sa propre succession. FIN
Junior AUREL
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