Yahya Jammeh a annoncé samedi à la télévision d’Etat gambienne qu’il allait quitter le pouvoir, après des discussions de dernière heure avec les médiateurs et sous la menace d’une intervention militaire ouest-africaine.
« J’ai décidé aujourd’hui en conscience de quitter la direction de cette grande nation, avec une infinie gratitude envers tous les Gambiens », a déclaré M. Jammeh.
A la tête de la Gambie depuis 1994, M. Jammeh refusait auparavant de céder le pouvoir à Adama Barrow malgré sa défaite à l’élection présidentielle du 1er décembre dont il contestait le résultat.
M. Jammeh a déclaré que son départ du pouvoir, après des semaines de crise, relevait de sa seule décision, malgré la très forte pression exercée par les dirigeants de l’Afrique de l’ouest pour qu’il se retire et malgré une opération militaire ouest-africaine en territoire gambien, opération actuellement suspendue dans l’attente des résultats de la médiation en cours.
Cette médiation de la dernière chance était menée à Banjul par les présidents guinéen Alpha Condé et mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
« Ma décision d’aujourd’hui n’a pas été dictée par quoi que ce soit d’autre que l’intérêt suprême du peuple gambien et de notre cher pays », a assuré M. Jammeh à la télévision.
Une source mauritanienne proche du dossier a indiqué vendredi soir à l’AFP que les choses étaient « quasiment réglées ». « Jammeh a accepté de quitter le pouvoir. Les tractations tournent autour d’un point de chute pour son exil et des conditions qui doivent accompagner cet exil », a déclaré cette source.
SOURCE : AFP