Le président ghanéen Nana Akufo-Addo a donné son accord pour un éventuel déploiement de 205 militaires en Gambie dans le cadre d’un mandat régional ouest-africain, en appui du Nigeria et du Sénégal, pour imposer le président Adama Barrow, élu face au sortant Yahya Jammeh.
« Le président de la République et chef des forces armées ghanéennes, M. Nana Akufo-Addo, a autorisé l’envoi de troupes de combat de 205 hommes, appuyées par du matériel militaire, en Gambie, dans le cadre de l’accord de la Cédéao » (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), a annoncé mercredi soir le porte-parole de la présidence, Eugène Arhin, dans un communiqué.
Dans le même temps, le Nigeria avait également annoncé avoir envoyé 200 militaires de l’armée de l’air, ainsi que des avions « pour déjouer toutes les hostilités, ou les manquements à la loi, qui pourraient survenir alors que la Gambie est actuellement dans une impasse politique. »
Le mandat du président sortant Yahya Jammeh a pris fin dans la nuit, mais il refuse toujours de céder sa place au président démocratiquement élu, Adama Barrow, à l’issue du scrutin du 1er décembre.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao, 15 pays), qui presse M. Jammeh de quitter le pouvoir, a prévenu à plusieurs reprises qu’elle pourrait avoir recours à la force en dernier ressort.
Yahya Jammeh dirige sans partage depuis 1994 ce petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest de moins de deux millions d’habitants, enclavé dans le Sénégal à l’exception de sa façade atlantique.
SOURCE : AFP