Le chef de file de l’opposition togolaise Jean Pierre Fabre a qualifié de « coup de force » la nomination par le président de la République, des membres de la Commission de réflexion sur les réformes politiques, institutionnelles et constitutionnelles au Togo.
Au total sept personnalités ont été nommées le 3 janvier par Faure Gnassingbé dont l’ancien Premier ministre Séléagodji Ahoomey-Zunu, l’ancien ministre Adji Otèth Ayassor et le président de l’Université de Lomé Prof. Komla Dodzi Kokoroko.
Cette commission a pour mission de proposer dans les meilleurs délais, un texte de réforme politique, de réforme institutionnelle et constitutionnelle qui tient compte de notre histoire, reflète les réalités du pays et répond aux aspirations des Togolaises et des Togolais.
Plusieurs responsables de l’opposition ont aussitôt contesté la composition de cette commission, dénonçant une décision « unilatérale » du chef de l’Etat.
« Il n’est pas acceptable que le Chef de l’Etat décide unilatéralement du sort des réformes prévues par l’APG et dont la mise en œuvre continue de préoccuper au plus haut point, toutes les forces vives de notre pays, qui aspirent à mettre un terme à la longue crise sociopolitique togolaise », dénonce Jean Pierre Fabre dans un courrier adressé au président de la République.
Selon lui, le « maintien de cette +commission d’intellectuels+ envers et contre tous, constitue un nouveau coup de force qui ne fait qu’aggraver la crise ».
« Notre pays ne doit pas s’inscrire dans la logique du coup de force permanent », affirme M.Fabre dans ce courrier (en date du 13 janvier 2017) dont l’Agence Savoir News a obtenu copie.
« Voilà pourquoi, je vous demande de reporter la mise en place de cette commission nationale de réflexion sur les réformes institutionnelles et constitutionnelles et de rechercher avec l’opposition, les voies d’un dialogue pour mettre en œuvre l’APG », a-t-il poursuivi.
« Je demande à vous rencontrer, conformément à l’article 15 de la loi portant statut de l’opposition, pour en discuter », a ajouté M.Fabre.
Au Togo, les réformes politiques constituent le principal sujet qui agite la classe politique ces dernières années. Le HCRRUN a tenu en juillet dernier, un atelier de réflexion et d’échanges sur ces réformes, rencontre ayant accouché d’un document de synthèse transmis au chef de l’Etat.
Plusieurs sujets qui ont toujours déchaîné des passions dans les milieux politiques notamment la limitation du mandat présidentiel (5 ans x 2) et le mode de scrutin (deux tours) ont été unanimement retenus par les participants dans ce document. FIN
Junior AUREL
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