Des leaders de l’opposition interrogés par l’Agence Savoir News, ont réagi ce samedi, suite au message de vœux du nouvel An du chef de l’État togolais Faure Gnassingbé, vendredi soir. A travers cette sortie très attendue depuis le 31 décembre, le président de la République a annoncé des réformes dans certains domaines.
Faure Gnassingbé a indiqué vendredi soir avoir donné des instructions au gouvernement « d’engager le plus tôt possible, les actions retenues par consensus » à l’issue de l’atelier tenu les 6, 7 et 8 décembre dernier à Lomé, en vue d’approfondir les grands axes retenus dans la feuille de route de la décentralisation et des élections locales.
« Les conclusions de ces assises confirment la nécessité de renforcer dans notre pays, la gouvernance de proximité et de promouvoir la vitalité démocratique à la base, en agissant de manière concertée et participative. J’ai instruit le gouvernement d’engager le plus tôt possible, les actions retenues par consensus à l’issue de l’atelier en y associant étroitement, l’ensemble des acteurs », avait-il martelé.
Selon Agbéyomé Kodjo (président de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire/OBUTS), le chef de l’État a apporté des réponses aux préoccupations des togolais en commençant par des dispositions prise au dernier conseil des ministres.
« Je veux parler notamment la nomination des membres de la haute autorité de lutte contre la corruption. Vous n’êtes pas sans savoir que tout le monde parle des effets de corruptions et d’enrichissement illicite au Togo. Je crois que le chef de l’État a eu des rapports et sur ces rapports il a décidé de créer la Haute autorité de lutte contre la corruption. Je pense que c’est une décision assez forte pour régenter la vie publique du Togo », a-t-il commenté.
« Je pense qu’au niveau de la commission pour les réformes, on doit écouter tout le monde. Je pense que toutes les couches sociales professionnelles du Togo doivent être écoutées. La commission doit prendre le temps d’écouter tout le monde et de noter les désirs des uns et des autres », a-t-il ajouté.
Pour Mme Brigitte Adjamagbo-Johnson (secrétaire générale de la Convention Démocratique des Peuples Africains/CDPA), le discours du président de la République est plutôt « décevant ».
« Rien d’extraordinaire dans son discours. On croirait qu’il (le chef de l’État) vit sur une autre planète. Franchement, on n’a pas le même bilan. Je suis désolé que son bilan s’arrête au sommet sur la sécurité maritime qui a été un gouffre financier face aux besoins du peuple », a-t-elle critiqué.
Le discours de Faure Gnassingbé traduit un fait simple : « moi je reste droit dans mes bottes. Ce que vous pensez, je n’ai rien à foutre », a renchéri Eric Dupuy, responsable à la communication de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), avant d’ajouter : « Pour nous, ses vœux nous importent très peu ».
Précisons que le chef de l’État n’a pas oublié la sélection nationale de football, qui disputera la phase finale de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), prévue du 14 janvier au 5 février au Gabon.
Faure Gnassingbé a exprimé ses « vœux de succès » aux Éperviers du Togo. Pour cette CAN, le Togo est logé dans le groupe C (le plus relevé) aux côtés de la Côte d’Ivoire, du Maroc et de la RD Congo. FIN
Propos recueillis par Emmanuel ATCHA
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