La Banque africaine de développement va débloquer 40,8 millions de dollars pour l’aménagement de 30km de routes (en 2×2 voies) entre Lomé et Cotonou, ainsi qu’un important programme de lutte contre l’érosion côtière, a appris mardi l’Agence Savoir News de source officielle.
Ce projet vise à sécuriser et renforcer l’axe Lomé-Cotonou, stratégique pour le commerce et la circulation des personnes dans la sous-région, et contribuer ainsi à consolider l’intégration régionale et améliorer les conditions de vie des 1,7 million de personnes vivant dans cette zone côtière.
Il s’agit d’un projet cofinancé par la Banque Islamique de Développement (BID), l’Union Européenne (UE), la Banque Ouest-africaine de Développement (BOAD), le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), l’UEMOA, et le Gouvernement du Togo pour un coût estimatif de 187,1 millions de dollar EU. La contribution de la BAD représente 21,82% du coût total.
A terme (en 2020, année prévue pour l’achèvement) ce projet, devrait permettre la réduction du temps d’attente à la frontière, ainsi un poids lourd devrait pouvoir relier Lomé à Cotonou en seulement 5 heures, contre près de 11h actuellement.
Bordant la côte entre Lomé et la frontière avec le Bénin, le tronçon routier Avépozo – Aného (30 km) constitue un maillon menacé de l’axe qui relie les capitales togolaise et béninoise, et plus globalement du corridor routier Abidjan-Lagos.
Par le présent projet, la Banque contribue à la fois à l’élargissement de la route, permettant d’absorber le trafic croissant de véhicules, et de prendre des mesures de protection côtière: l’aménagement de 28 épis rocheux le long de la côte et le rechargement en sable de la plage devraient permettre de ramener la vitesse de recul de la côte à 1 mètre par an, contre 15 à 20 mètres par an à l’heure actuelle.
Selon Mme Lydie Ehouman (économiste des transports et coordinatrice du projet à la BAD), ce projet constitue une nouvelle étape dans la protection de l’ensemble du littoral togolais et béninois car, il permettra d’élaborer pour les deux pays un programme cohérent, complet et multidimensionnel de lutte contre l’érosion marine.
« La réalisation combinée des infrastructures routières et de protection côtière permettra, non seulement d’améliorer le niveau de service entre Lomé et Cotonou, mais surtout de préserver les vies humaines », a-t-elle souligné.
Pour Amadou Oumarou (Directeur du département transport, développement urbain et TIC à la Banque), le projet témoigne de l’attention croissante que porte la Banque sur la problématique de durabilité des infrastructures. FIN
Ambroisine MEMEDE
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